En mai 2024, la Fondation Fantom a annoncé sa volonté de créer une nouvelle blockchain : Sonic. Celle-ci viendrait remplacer Fantom (FTM) en proposant une blockchain bien plus performante. De plus, elle intègre des mécaniques natives pour soutenir son écosystème DeFi, du jamais vu jusqu’à présent. Désormais, Sonic comptabilise près de 700 millions de dollars de TVL et compte bien devenir un incontournable dans l’écosystème crypto. Plongeons ensemble dans les méandres de cette nouvelle blockchain et de son airdrop à venir.
Table des matières
Sonic : une blockchain d’un nouveau genre
Comme nous venons de le voir en introduction, Sonic est une blockchain de layer 1. Celle-ci a émergé suite à la migration de Fantom (FTM) vers un écosystème repensé et optimisé.

En pratique, Sonic se distingue par ses performances et son intégration native de la finance décentralisée (DeFi).
Après avoir annoncé sa création en mai 2024, la Fondation Fantom a déployé 200 millions de FTM pour créer le fonds Sonic Labs Innovator Fund. Il a pour mission d’accompagner les applications décentralisées de Fantom à migrer vers Sonic.
Finalement, un premier testnet est déployé au mois de septembre 2024 et la blockchain sera officiellement lancée le 5 décembre 2024.
En parallèle, la Fondation Fantom a entrepris de migrer l’ancien jeton FTM vers le nouveau jeton natif de Sonic, le S. Ainsi, le FTM pouvait être échangé à un ratio de 1 pour 1 contre le nouveau jeton S.
Derrière ce projet, nous retrouvons plusieurs noms bien connus de l’écosystème. Ainsi, nous retrouvons notamment Andre Cronje, qui a fondé Yearn Finance en 2020 et a été au cœur du développement de Fantom. Celui-ci occupe désormais la place de CTO dans le projet Sonic.
Présentation de Sonic
Ainsi, Sonic est une blockchain qui se veut révolutionnaire à de nombreux niveaux. Ses développeurs se sont basés sur les expériences passées des différents L1 existants pour proposer un layer-1 performant, interopérable et où la DeFi est mise au cœur du projet.
Une blockchain performante
Derrière la migration de Fantom vers Sonic, les développeurs souhaitaient créer une blockchain bien plus rapide. Fantom était en mesure de traiter environ 30 transactions par seconde. Les ambitions de Sonic sont bien différentes et visent les 10 000 transactions par seconde.
En plus de cela, Sonic a pour objectif d’avoir une finalité des transactions quasi instantanée. Ainsi, dès son testnet, elle atteignait un record de 720 ms, soit moins d’une seconde.
Évidemment, les frais y sont extrêmement bas, avec des frais de transaction de l’ordre du centime.
Dans les faits, Sonic est une blockchain en Proof of Stake, où les validateurs doivent stake au moins 500 000 S pour participer au réseau.
Des optimisations en pagaille
Pour arriver à de tels résultats, les développeurs de Sonic ont optimisé chaque composante de leur blockchain.
D’une part, elle repose sur une architecture DAG (Directed Acyclic Graph). Il s’agit d’une structure alternative aux blockchains traditionnelles. Ainsi, contrairement aux blockchains qui regroupent les transactions dans des blocs qui sont liés au sein d’une chaîne, un DAG enregistre chaque transaction comme un nœud individuel connecté à plusieurs transactions précédentes. Cela permet de traiter plusieurs transactions en parallèle, sans attendre qu’un bloc soit entièrement validé.

Du côté du consensus, Sonic utilise un algorithme intitulé ABFT (Asynchronous Byzantine Fault Tolerance). Contrairement aux modèles traditionnels, l’ABFT permet aux validateurs de travailler de manière asynchrone, c’est-à-dire sans synchronisation stricte entre eux. Chaque nœud peut valider les transactions indépendamment, ce qui accélère le processus et assure la résilience du réseau face à des perturbations.
Ainsi, d’un côté, le DAG permet à Sonic de traiter 10 000 transactions par seconde. De l’autre, l’ABFT permet d’atteindre une finalité des transactions en dessous de la seconde.
En plus de cela, Sonic embarque une machine virtuelle optimisée SonicEVM, dérivée de l’Ethereum Virtual Machine (EVM). Une des principales différences réside dans le fait qu’elle regroupe et exécute les opérations sous forme de « super-instructions ». Cela permet de réduire la latence et d’augmenter l’efficacité du traitement des smart contracts.
Ajoutons à cela une intégration de sharding et une compression des données d’état, et nous obtenons le cocktail qui permet à Sonic d’atteindre de telles performances.
L’interopérabilité au cœur du projet
En parallèle, Sonic a bien compris que l’interopérabilité était primordiale dans l’écosystème crypto actuel. En effet, avec la multiplication des layers-1 et plus récemment des layers-2, il est primordial que les utilisateurs puissent facilement faire transiter leurs fonds de chaîne en chaîne.
Pour cela, les développeurs ont créé un pont natif intitulé Sonic Gateway. Il s’agit d’un pont qui permet le transfert de jetons ERC-20 entre Ethereum et Sonic. Il permet à ce jour de transférer plus d’une dizaine d’ERC-20, incluant des actifs comme USDC, EURC ou encore le WETH.
Fee Monetization (FeeM) : une incitation native à la DeFi
Une des grandes révolutions introduites par Sonic n’est autre que le programme Fee Monetization (FeeM).
Celui-ci est né du constat simple : les applications décentralisées peinent à trouver des modes de financement pérenne. Ainsi, une partie des dApps doivent répercuter leurs coûts de fonctionnement sur les utilisateurs via des frais, ou sont dépendantes de programmes de subventions menés par les Fondations.
De son côté, Sonic a développé une approche native pour financer son écosystème DeFi. Ainsi, le programme Fee Monetization (FeeM) de Sonic est une initiative unique qui place les développeurs au cœur de l’écosystème blockchain.
Celui-ci est inspiré des modèles de partage de revenus publicitaires du Web2, tels que ceux utilisés par YouTube, FeeM garantit aux développeurs une rémunération directe basée sur les frais générés par leurs applications.
« Le programme reflète le modèle de partage des revenus publicitaires que l’on trouve sur les plateformes Web2 comme YouTube, qui incite les créateurs à publier du contenu et à gagner des récompenses en fonction du trafic qu’ils génèrent. Sur Sonic, nous appliquons ce concept à un niveau décentralisé afin de récompenser les développeurs pour le trafic utilisateur qu’ils apportent au réseau. »
En pratique, les applications approuvées par le programme FeeM reçoivent jusqu’à 90 % des frais de transaction générés par leur trafic. Ce qui permet aux développeurs de bénéficier d’un revenu durable sans avoir à imposer des frais supplémentaires aux utilisateurs ou à dépendre de financements externes.
Dans la publication annonçant le programme, il est estimé que si le réseau Sonic fonctionne à pleine capacité, soit 10 000 TPS, les développeurs pourraient générer environ 16 millions de dollars par an grâce au programme FeeM.
Gouvernance on-chain
Alors que la plupart des blockchains telles qu’Ethereum ou Solana ne disposent pas de gouvernance on-chain, Sonic a pris la décision de permettre aux détenteurs de jetons S de prendre part aux décisions relatives au protocole.
Ainsi, les utilisateurs doivent déposer leurs jetons S en staking pour pouvoir voter sur les propositions d’évolution du réseau.
« Cela permet de voter sur des propositions susceptibles d’influencer divers aspects du réseau, tels que les mises à jour de protocoles, les changements dans la tokenomique et d’autres décisions importantes. »
Toutefois, cette fonctionnalité n’est pas encore active. Et nous n’avons pas d’informations sur la date de son activation, bien qu’elle soit visible sur le site de la Fondation.
Sonic : un airdrop en vue et une campagne de point
Bien que sa blockchain dispose déjà d’un jeton, la Fondation Sonic a annoncé un airdrop à venir de 200 millions de jetons S. Ainsi, cela représente 101 millions de dollars au cours actuel.
En pratique, cela se déroule via un programme par lequel les utilisateurs de la blockchain Sonic peuvent accumuler des points en prévision de l’airdrop.
« Le programme de points Sonic est un cadre incitatif innovant conçu pour récompenser les utilisateurs et stimuler la croissance de DeFi sur Sonic. Il distribuera ~200 millions de S aux utilisateurs qui détiennent et déploient des actifs sur liste blanche à travers diverses applications DeFi sur Sonic, stimulant ainsi la liquidité et renforçant l’écosystème Sonic. »
Dans les faits, il y existe deux types de points :
- Passive points (PP) : obtenus en détenant certains jetons éligibles sur la blockchain Sonic ;
- Activity points (AP) : obtenus en utilisant certains actifs sur des protocoles DeFi de l’écosystème.
Ainsi, plus d’une dizaine de cryptomonnaies permettent de générer des points passifs. La liste complète peut être retrouvée sur le site officiel du programme.
En parallèle, 140 applications décentralisées permettent de générer des points actifs. Toutefois, il est important de noter que seules les interactions impliquant les jetons listés via les points passifs sont éligibles pour obtenir des AP via les dApps partenaires.
Ainsi, n’hésitez pas à explorer l’écosystème de Sonic pour obtenir des points et vous positionner pour le tant attendu airdrop du jeton S.
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