En février dernier, la gas limit a été augmentée de 20 % sur Ethereum. L’objectif étant de permettre aux blocs de contenir plus de transactions, augmentant de fait la scalabilité. Un débat récurrent sur Ethereum depuis plusieurs années. Celui-ci vient d’être relancé par un développeur qui souhaite qu’Ethereum puisse atteindre 2 000 transactions par seconde d’ici 4 ans.
- Un développeur a proposé une augmentation exponentielle de la gas limit sur Ethereum dans le but d’accroître la scalabilité du réseau.
- Cette proposition pourrait permettre à Ethereum d’atteindre 2 000 transactions par seconde d’ici 4 ans, transformant ainsi le paysage compétitif des blockchains.
EIP-9698 : Vers une augmentation exponentielle de la gas limit
La gas limit est un paramètre qui détermine la quantité de gas qui peut être consommé par les transactions et interactions au sein d’un bloc sur Ethereum. Ainsi, plus elle est haute, plus il est possible de mettre de transactions au sein d’un bloc.
De ce fait, elle est intrinsèquement liée aux performances d’Ethereum en termes de transaction par seconde.
Alors qu’elle a connu plusieurs augmentations dans l’histoire d’Ethereum, le développeur Dankrad Feist vient de soumettre une proposition d’évolution visant à drastiquement accélérer la cadence.
Ainsi, dans l’EIP-9698, il propose une augmentation déterministe et exponentielle de la gas limit.
« Cette proposition introduit un calendrier de croissance déterministe de la limite de gas via des valeurs par défaut côté client. Les clients Ethereum voteront pour augmenter la limite de gas selon un calendrier exponentiel, sauf configuration contraire explicite de l’utilisateur. »
En pratique, la limite augmenterait automatiquement à chaque epoch de la beacon chain. Le calendrier proposé prévoit une augmentation sur 4 ans, et Dankrad estime que cela engendrerait une multiplication par 10 de la limite de gas tous les 2 ans sur cette période.
Ethereum sur la voie de la scalabilité
Actuellement, Ethereum est en mesure de traiter une vingtaine de transactions par seconde. La limite de gas est une des métriques qui permettrait d’augmenter ces capacités.
Dans les faits, la proposition ferait passer la gas limit de 36 millions à 3,6 milliards d’unités sur les 4 prochaines années. Dans ce cas, l’EIP-9698 permettrait au réseau d’atteindre une capacité de 2 000 transactions par secondes d’ici 4 ans.
Une situation qui permettrait au réseau d’être plus compétitif avec les autres L1 de l’écosystème. Cela permettrait également de réduire la dépendance aux layers-2 et de ramener plus d’activité DeFi sur le L1.
Quoi qu’il en soit, Dankrad Feist n’est pas le premier à aborder une augmentation drastique de la gas limit. En effet, Vitalik Buterin a récemment envisagé de la voir multipliée par 10 dans les mois à venir. Cela dépendrait toutefois d’autres améliorations du protocole, afin de ne pas trop impacter les besoins matériels pour opérer un nœud et la propagation des transactions sur le réseau.
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