En novembre 2022, la plateforme d’échange FTX s’est effondrée avec fracas. Dans les semaines qui ont suivi, nous avons découvert que celle-ci n’était pas solvable, relançant les débats autour des Proof of Reserves. Un mécanisme permettant aux entreprises de prouver qu’elles détiennent bien les liquidités leur permettant d’être solvables. Bien que la publication de données on-chain semble être la méthode la plus transparente, celle-ci n’est pas sans risque selon Michael Saylor.
- L’effondrement de FTX en novembre 2022 a ravivé les débats sur la fiabilité des Proof of Reserves dans le secteur crypto.
- Michael Saylor a exprimé des réserves sur la transparence on-chain des Proof of Reserves, évoquant des risques sécuritaires pour les institutions et investisseurs.
Proof of Reserve on-chain : Michael Saylor n’en veut pas
Michael Saylor est en quelques années devenu un personnage incontournable de la scène crypto. En effet, avec son entreprise Strategy (anciennement MicroStrategy) il multiplie les achats de BTC. Si bien que l’entreprise détient actuellement 580 250 BTC.
Interrogé lors d’un événement en marge de la conférence Bitcoin 2025 à Las Vegas, Saylor a partagé un avis surprenant sur les Proof of Reserve on-chain.
En effet, il a expliqué que la publication des Proof of Reserve en dévoilant les adresses on-chain qui stockent les fonds impactent la sécurité des émetteurs, des dépositaires, des plateformes d’échange ainsi que des investisseurs. Selon lui, aucun analyste en sécurité d’entreprise ne recommanderait de rendre publiques toutes les adresses de wallets, car cela faciliterait la traçabilité des fonds et exposerait les institutions à de multiples vulnérabilités.
Saylor invite même à interroger l’intelligence artificielle sur les conséquences de cette transparence, ironisant :
« Elle écrirait 50 pages sur les problèmes de sécurité que cela pose. »
Alors on l’a fait. Et effectivement, l’IA nous liste bon nombre de problèmes.
Une transparence incomplète
De surcroît, Saylor met le doigt sur un point important. Bien que la preuve de réserves soit devenue populaire après l’effondrement de FTX en 2022 pour rassurer les utilisateurs, elle reste incomplète.
En effet, Saylor souligne que cela ne montre qu’une partie de la réalité. À savoir ce que l’entreprise détient. Sans pour autant révéler ses engagements contractuels ou dettes.
Selon lui, cette méthode n’est pas pertinente sans audit complet des actifs et passifs par un cabinet d’audit reconnu.
Pour autant, Saylor reconnaît que l’industrie doit tirer des leçons des faillites passées telles que FTX ou Mt. Gox. Toutefois, il considère que la preuve de réserve n’est pas la solution adaptée pour les institutions. Lui préférant les audits externes.
De son côté, Strategy poursuit ses achats de BTC. Le 26 mai, l’entreprise a annoncé l’acquisition de 4 020 BTC supplémentaires. Un nouvel achat qui amène la valorisation de ses avoirs à de 58 milliards de dollars.
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