Sur Ethereum, les « testnets » sont un peu comme les terrains d’entraînement d’une équipe de football. Ce sont des versions du réseau qui fonctionnent en parallèle du « mainnet » (le réseau principal), où les développeurs peuvent tester de nouvelles applications et des mises à jour sans risquer de faire exploser la blockchain. Mais même les meilleurs terrains finissent par s’user. C’est exactement ce qui arrive à Holesky, le plus grand testnet d’Ethereum, qui s’apprête à tirer sa révérence.
- Holesky, le plus grand testnet d’Ethereum, a rencontré des problèmes critiques, rendant son utilisation impraticable.
- La Fondation Ethereum a introduit Hoodi comme nouveau testnet pour remplacer Holesky, accompagné de Sepolia pour les tests d’applications décentralisées.
Holesky, le vétéran qui a rendu de fiers services
Lancé en septembre 2023, Holesky avait un objectif clair : mettre à l’épreuve l’infrastructure de staking d’Ethereum à grande échelle. C’était le terrain de jeu idéal pour tester les validateurs et les mises à jour majeures du protocole.
Il a permis de valider des étapes, comme les mises à jour Dencun et, plus récemment, Pectra, qui ont amélioré l’efficacité du réseau et réduit les coûts de transaction. C’était la vitrine technique d’Ethereum, la preuve que la blockchain pouvait supporter des milliers de validateurs en même temps. Mais le poids des années (et des tests) a fini par se faire sentir.
Holesky : quand les validateurs se font la malle
Au fil du temps, Holesky a commencé à rencontrer de sérieux problèmes. Après l’activation de Pectra, le testnet a souffert de ce que l’on appelle des « inactivity leaks » (fuites d’inactivité).
En termes simples, un grand nombre de validateurs se sont déconnectés ou sont devenus inactifs, créant un énorme embouteillage pour ceux qui voulaient quitter le réseau. Les files d’attente pour la sortie sont devenues si longues (plusieurs mois !) que le testnet est devenu impraticable pour les développeurs qui avaient besoin de cycles de validation rapides.
Selon la Fondation Ethereum, Holesky a donc atteint sa « date de fin de vie prévue » et doit être remplacé pour continuer à fournir un environnement de test efficace.
Hoodi et Sepolia : le nouveau duo de choc d’Ethereum
Pour remplacer Holesky, la Fondation Ethereum a donc lancé en mars 2025 un tout nouveau testnet : Hoodi. Conçu pour être plus robuste et pour éviter les problèmes de son prédécesseur, Hoodi reprend le flambeau pour le test des validateurs et de l’infrastructure de staking. C’est l’environnement propre, neuf et optimisé que les développeurs attendaient.
En parallèle, le testnet Sepolia reste la référence pour les développeurs d’applications décentralisées (dApps) et de smart contracts. Il est stable et fiable, idéal pour les tests du quotidien.
Enfin, la Fondation Ethereum évoque un troisième outil disponible pour les développeurs : Ephemery. Ephemery, comme son nom l’indique, est conçu pour être… éphémère. C’est un testnet léger, idéal pour des cycles de validation de courte durée (il se réinitialise tous les 28 jours). Il permet aux développeurs de tester le cycle de vie complet des validateurs d’une manière rapide et sans les contraintes de temps de testnets plus grands. C’est le terrain de jeu parfait pour des tests rapides et ciblés.
Ce nouveau paysage de testnets est une étape essentielle pour la prochaine grande mise à jour du mainnet, Fusaka. Prévue pour plus tard cette année, Fusaka vise à rendre les « rollups » (des solutions de mise à l’échelle) encore plus rapides et moins chers en optimisant le stockage des données. Le fait que le développement d’Ethereum soit si bien rodé, avec des testnets dédiés à des rôles spécifiques, montre une maturité et une organisation qui rassurent.
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