Une guerre du Bitcoin ? C’est en tout cas ce que l’on pourrait penser à la lecture d’une récente accusation portée par le Centre national chinois de réponse d’urgence aux virus informatiques (CVERC) qui affirme que les États-Unis auraient « volé » une énorme quantité de bitcoins à un pool de minage chinois en 2020. Ces bitcoins appartenaient à un certain Chen Zhi, un homme d’affaires chinois accusé par la justice américaine d’avoir orchestré une vaste escroquerie et d’avoir utilisé ces fonds pour financer ses activités criminelles.
- Le Centre national chinois de réponse d’urgence aux virus informatiques a accusé les États-Unis d’avoir « volé » une énorme quantité de bitcoins à un pool de minage chinois en 2020.
- Le Department of Justice des États-Unis a saisi 127 272 bitcoins, affirmant qu’ils provenaient d’activités criminelles orchestrées par Chen Zhi et le Prince Group.
Les faits : une saisie record de 127 000 BTC par les États-Unis
Le 14 octobre 2025, le Department of Justice (DoJ) des États-Unis avait annoncé avoir saisi 127 272 bitcoins, soit plus de 13 milliards de dollars, dans le cadre d’une enquête sur un réseau criminel opérant en Asie du Sud-Est.
Selon le DoJ, ces bitcoins provenaient d’un pool de minage appelé LuBian, contrôlé par un certain Chen Zhi du Prince Group : une organisation criminelle transnationale au Cambodge, qui aurait mené de vastes arnaques de type pig-butchering (ou « arnaque à la romance »), consistant à séduire des victimes en ligne avant de les inciter à investir dans des plateformes de trading frauduleuses.
Chen Zhi aurait ainsi escroqué des milliers de personnes à travers le monde, notamment aux États-Unis, au Canada, en Australie et en Europe. Il aurait ensuite utilisé les fonds pour financer des activités illégales, comme le trafic de drogue, la traite d’êtres humains ou encore le blanchiment d’argent. Le DoJ a donc décidé de saisir ses bitcoins, considérés comme des produits du crime.
La version chinoise : un « vol » de Bitcoin commis par des pirates US
Mais pour la Chine, cette saisie est qualifiée de « vol ». Dans un rapport publié le 9 novembre 2025, le Centre national chinois de réponse d’urgence aux virus informatiques, une agence nationale de cybersécurité, conteste la version du DoJ et accuse les États-Unis d’avoir « piraté » le pool de minage LuBian en décembre 2020 pour s’emparer des plus de 127 000 bitcoins.
Selon le CVERC, l’analyse des transactions blockchains montre que les 25 adresses de BTC saisis figurant dans l’acte d’accusation du ministère américain de la Justice correspondraient aux adresses finales où ont été conservés les bitcoins volés lors de l’attaque de 2020 contre le pool de minage LuBian.
Cette affaire montre une fois de plus l’importance stratégique grandissante de Bitcoin, et plus généralement des cryptomonnaies, sur la scène internationale. Ce qui est étonnant en revanche (pas vraiment en fait) c’est que la Chine se préoccupe autant de Bitcoin alors, qu’en façade, elle critique sans arrêt le précieux crypto-actif et ses semblables. Hypocrisie nécessaire quand on veut imposer au Peuple une monnaie numérique de banque centrale (MNBC), tout en se souciant officieusement très fortement de ne pas perdre des bitcoins face aux États-Unis.
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