DeFi : Retour sur 48 heures en enfer pour les cryptomonnaies

220 millions de dollars partent en fumée. Du 3 novembre 2025, vers 7 h 48 UTC, jusqu’au 4 novembre en fin de matinée, la finance décentralisée (DeFi) a traversé l’une des périodes les plus sombres de son histoire. En l’espace de 48 heures, trois incidents majeurs touchant Balancer, Moonwell et Stream Finance ont entraîné des pertes cumulées estimées à plus de 220 millions de dollars, semant la panique et amplifiant la volatilité du marché crypto.

Cet article vous est proposé par 21M , la communauté des investisseurs cryptos à l’origine du Club 25%.

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Timeline précise des 48 heures fatidiques

Pour mieux appréhender l’ampleur de cette crise, voici un déroulé chronologique basé sur les annonces officielles et les analyses de sécurité :

Ces 48 heures ont non seulement drainé des fonds, mais aussi érodé la confiance, avec des chutes de 10-30 % sur les tokens DeFi et une TVL globale en repli de plus de 5 % en novembre 2025.

Fort heureusement, le Club 25% n’avait aucune exposition ni à Balancer, ni à aucun des protocoles impliqués.

Balancer & forks : 128 millions dans le mur

Tout a commencé le 3 novembre à 7 h 48 UTC. Balancer, pilier de la DeFi avec ses pools automatisés, a subi un exploit sur ses V2 Composable Stable Pools.

L’attaque a exploité une faille de précision dans les swaps EXACT_OUT (erreur d’arrondi dans la fonction upscale), permettant de drainer plus de 128 millions de dollars sur Ethereum, Polygon, Base et d’autres chaînes. Les forks comme Beethoven X (Beets) et BEX ont été touchés, avec des pools hors pause d’urgence laissés vulnérables.

L’équipe Balancer, en collaboration avec des chercheurs en sécurité, a identifié la vulnérabilité comme isolée aux V2 (V3 intact). Un post-mortem complet est en cours, et la DAO offre une prime de 20 % (~25M$) au hacker pour restitution, sous menace d’actions légales et on-chain. Berachain a annoncé une récupération totale des fonds gelés.

Malgré 11 audits passés, cette sixième brèche en 5 ans souligne des faiblesses récurrentes dans les contrats legacy. 

Les marchés ont plongé : tokens DeFi en baisse de 10-30 %, et la confiance a vacillé, avec des gels préventifs sur plusieurs écosystèmes.

Moonwell : 1 million parti en 5 minutes

À peine 24 heures plus tard, le 4 novembre vers 8 h UTC, CertiK alerte sur un exploit à Moonwell sur Base.

Un dysfonctionnement d’oracle Chainlink sur le wrsETH a affiché un prix aberrant (0,02 $ au lieu de milliers), permettant à l’attaquant d’emprunter 20 wstETH via flashloans, de les swapper, et de repartir avec 295 ETH (~1M$).

Après investigation, Moonwell utilisait un feed de marché délisté et à faible liquidité(rsETH) au lieu du feed recommandé. La responsabilité incombe donc au protocole pour ce choix obsolète, amplifié par l’impact du hack Balancer.

Anthias (risk manager) a publié un rapport détaillé, et les borrow caps ont été abaissés à 0,1 pour prévenir les sur-emprunts. Moonwell accumule ~3,7M$ de bad debt, mais pas de prime au hacker pour l’instant.

L’exploit, bouclé en 1h30, a renforcé les doutes sur la fiabilité des oracles, même leaders du marché.

Stream Finance : 93 millions volatilisés

Clou du spectacle le 4 novembre matin, Stream Finance annonce une “perte externe” de 93 millions de dollars gérée par un fund manager tiers. Les tokens indexés (xUSD, xBTC, xETH) tombent à zéro, rendant les retraits impossibles.

Pas un hack classique, mais une mauvaise gestion off-chain, avec un effet domino sur ~285M$ de dettes (Elixir : 68M$, TelosC : 123M$), piégeant Euler, Morpho, Silo et d’autres.

Après investigation, Perkins Coie LLP (Keith Miller et Joseph Cutler) mène l’enquête, mais aucun résultat n’existe. Stream retire tous les actifs liquides (processus quasi-achevé), et les créanciers revendiquent des droits prioritaires 1:1. La plateforme risque la faillite, avec des stablecoins comme deUSD dépeggés.

La confusion a amplifié la panique, provoquant des ventes en cascade sur les protocoles interconnectés.

Impacts macro : whales en vente, échos du crash dot-com

Au-delà des exploits techniques, ces 48 heures s’inscrivent dans une volatilité macro plus large.

Le Bitcoin oscille autour de 100 000 $, mais certains analystes y voient un parallèle avec l’après-bulle dot-com de 2000 : un crash suivi de longues périodes de consolidation, où les VCs et insiders vendent frénétiquement dès la fin des lock-ups.

Aujourd’hui encore whales et holders long-terme déversent leurs BTC plus vite que le marché n’absorbe, exerçant une pression vendeuse constante.

Les exploits DeFi ont accéléré les outflows (TVL DeFi -5 % en novembre), renforçant le bear market perçu depuis octobre et revoyant à la baisse les prévisions haussières.

L’avis de 21M : optez pour le long terme

21M est la communauté des investisseurs cryptos à l’origine du Club 25%, une stratégie conçue pour générer un rendement stable de 25% par an, pendant 10 ans, sans trading actif.

Ce blackout de 48 heures révèle un double problème : technique, avec des failles persistantes malgré audits ; et comportemental, amplifié par la pression vendeuse des whales.

Quand les protocoles tombent, les investisseurs paniquent, vendent en chaîne, comme les VCs post-dot-com, alimentés par la FUD et la vitesse des infos.

Mais l’histoire récompense la vision long terme, pas les trades impulsifs.

Les survivants construisent des portefeuilles solides, liquides, immunisés à la volatilité macro.

C’est l’ADN du Club 25% : une approche mesurée, 100 % liquide, visant +25 % annuels sans spéculer ni céder à la pression vendeuse.

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