« Pig Butchering » : Les USA contre attaque face aux arnaques crypto venues de Chine

Le ton est donné. Face à une « épidémie grandissante », les États-Unis sortent de leurs gonds. En effet, la semaine dernière, le Département de la Justice (DOJ) a annoncé la création d’une « Scam Center Strike Force », une force d’intervention inter-agences sans précédent.

Une déclaration de guerre en bonne et due forme contre les arnaques crypto qui gangrènent l’écosystème crypto et, surtout, une manière supplémentaire de souligner la rivalité avec la Chine.

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Une « Strike Force » pour une offensive coordonnée

Le FBI, le Secret Service, le Trésor… toutes les agences fédérales sont désormais sur le pied de guerre, unies au sein de cette nouvelle unité d’élite. L’objectif est clair. Il a même été martelé par Jeanine Pirro, la procureure fédérale du district de Columbia : frapper fort et de manière coordonnée.

La mission de la Strike Force ne se limite plus à courir après les fonds volés. Elle vise à décapiter les réseaux frauduleux en identifiant et inculpant les leaders de ces organisations. Ces derniers principalement basés en Chine et en Asie du Sud-Est.

Il s’agit aussi de « saisir et désactiver les infrastructures américaines » qui leur servent de relais, et bien sûr, de tout mettre en œuvre pour restituer l’argent aux victimes.

De fait, cette annonce marque un changement de paradigme salué par les experts en sécurité, qui critiquaient depuis longtemps le manque de coordination des agences. Le gouvernement américain passe d’une défense fragmentée à une offensive globale.

Dans le viseur : le « Pig Butchering », une arnaque à 135 milliards de dollars

La cible principale de cette force d’intervention a un nom : le « pig butchering »(abattage de cochon en anglais) ou, « arnaque à la romance » en français . Ce mode opératoire, aussi cruel qu’efficace, consiste à amener la victime pendant des semaines, voire des mois, à investir des sommes croissantes en crypto. L’arnaqueur, caché derrière une fausse identité, noue une relation de confiance, souvent amoureuse, au travers des réseaux sociaux ou des applications de rencontre.

Une fois la proie ferrée, il la guide vers une fausse plateforme d’investissement crypto, lui faisant miroiter des gains faciles et rapides. La victime investit, voit son capital fictif grimper, et est encouragée à déposer toujours plus. Puis, du jour au lendemain, tout disparaît.

Le site est inaccessible, le contact est rompu. Et surtout, la victime a bien été arnaquée, et le préjudice peut être colossal. Selon la procureure Pirro, ces arnaques auraient coûté la somme ahurissante de 135 milliards de dollars aux seuls Américains en 2024, justifiant à elle seule cette réponse musclée.

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Un enjeu politique et stratégique pour l’adoption des cryptos

Au-delà de l’aspect sécuritaire, cette initiative est éminemment politique. Jeanine Pirro n’a pas manqué de lier cette nouvelle fermeté à l’agenda pro-crypto du président Donald Trump. Le message est simple. Si l’administration encourage les Américains à adopter les cryptomonnaies, elle se doit de leur garantir un environnement sûr.

La confiance est la condition sine qua non de l’adoption de masse. En s’attaquant frontalement à la racine du mal – les syndicats du crime organisé en Asie – les États-Unis espèrent assainir un écosystème encore trop souvent perçu comme un Far West numérique. La chasse est officiellement ouverte, et son succès sera déterminant pour l’avenir de l’industrie aux yeux du grand public.

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L’annonce de cette Strike Force fédérale marque un tournant bienvenu dans la lutte contre les arnaques crypto. Cependant, elle ne change pas l’essentiel : aucune institution, même mobilisée, ne peut réellement protéger un investisseur à sa place.

Les escroqueries évoluent trop vite, s’adaptent, s’organisent à l’échelle mondiale et frappent toujours avant que les autorités n’interviennent.

Mais une question finit par émerger : Peut-on vraiment compter sur les autres pour protéger son capital ?

La réponse est, et sera toujours, non.

La vraie sécurité, en crypto, ne vient pas de l’extérieur, mais de sa propre capacité à prendre des décisions éclairées. C’est l’essence même de la souveraineté individuelle. Et c’est le pilier du Club 25%.

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La Strike Force va saisir des millions, peut-être des milliards. Mais combien de victimes ne reverront jamais leur argent ? Combien de temps prendront les procédures ? La vraie victoire, c’est de ne jamais devenir une victime.