Communication trop hâtive ? – Afin de rassurer l’ensemble des observateurs ainsi que les acteurs de l’industrie crypto, certaines plateformes d’échange ont publié des « Proof of Reserves». Ainsi, les mastodontes comme Binance ont montré une « Preuve de Réserves », qui équivaut à une photo des wallets détenus par l’exchange à un instant donné. Ce matin, le portail du cabinet Mazars dédié aux cryptomonnaies a été mis hors ligne, quelques jours après la parution « d’audits » de Binance, Crypto.com et Kucoin.
Les limites du Proof of Reserve
Bien que cela constitue un début en termes de transparence de la part des exchanges, cela ne fait pas tout et pourrait même substantiellement prouver peu de choses. Jesse Powell, le cofondateur et PDG de Kraken est assez réticent quant à l’exercice, du moins dans sa forme actuelle. D’après lui, il n’apporte pas toutes les garanties nécessaires.
La semaine dernière, le cabinet français Mazars rendait public un audit des soldes de Binance. On pouvait y lire les détails sur les soldes ainsi que leur collatéralisation sous-jacente. Le rapport pointait vers un solde des actifs en Bitcoin légèrement supérieur au solde net du passif qui s’élève à 575 742,42 BTC.
Près d’une semaine après sa parution, le rapport, tout comme le site qui l’hébergeait, ne sont plus disponibles. Quelques heures plus tôt, on apprenait via Bloomberg que la firme d’audit stoppait ses services cryptos.
Audit crypto : Mazars se retire de la partie
C’est un volte-face qui risque d’apporter encore un peu plus de doutes au sein de l’écosystème crypto et donne du crédit pour l’instant aux observateurs peu convaincus par cette forme d’audit.
Cela implique la fin des diverses collaborations avec les firmes cryptos. Une situation pas forcément définitive, à en croire un porte-parole de Binance.
« Mazars a indiqué qu’il suspendrait temporairement son travail avec tous ses clients cryptographiques dans le monde, notamment Crypto.com, KuCoin et Binance ».
Porte-parole de Binance – Source
Il est encore trop tôt pour envisager une reprise des opérations au vu des derniers éléments, mais surtout du virage à 180° effectué par le cabinet français. L’audit de tels mastodontes financiers n’est pas une tâche aisée, les bons procédés ainsi que le savoir-faire ne sont pas encore répandus. Cette industrie reste après tout naissante, et cela implique un temps d’adaptation afin d’améliorer la transparence et pouvoir montrer patte blanche à quiconque voudrait le vérifier en temps réel.
Les catastrophes et les hacks, ça n’arrive pas qu’aux autres ! Il vaut mieux ne jamais confier la sécurité de vos cryptomonnaies à un tiers. Pour dormir l’esprit tranquille, équipez-vous d’un wallet hardware sécurisé Ledger, il y en a pour toutes les bourses. Votre sécurité n’a pas de prix (lien commercial).
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