Tic, tac. Alors que le verdict est attendu pour le 11 décembre, le gouvernement américain réclame une peine exemplaire contre le fondateur de Terraform Labs. Au-delà de la sanction pénale, c’est tout un modèle de « faux rendements » qui se retrouve définitivement enterré, laissant la place à une DeFi plus mature et rationnelle.
C’est sans doute l’un des chapitres les plus douloureux de l’histoire des cryptomonnaies qui s’apprête à se clore. Dans une soumission déposée le 5 décembre 2025, les procureurs fédéraux américains ont demandé au juge d’imposer une peine d’au moins 12 ans de prison à Do Kwon, l’architecte du système Terra/Luna dont l’effondrement en 2022 avait englouti près de 40 milliards de dollars.
Pour l’accusation, menée par le procureur Jay Clayton, la fraude est « colossale ». Dans son réquisitoire, Clayton insiste sur l’ampleur des pertes financières subies par les investisseurs et, surtout, sur l’attitude de l’accusé. Loin de coopérer, Do Kwon aurait multiplié les « demi-vérités, les évasions et les mensonges purs et simples » pour fuir ses responsabilités.
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Un bras de fer judiciaire sur fond de cavale ratée
La défense, de son côté, plaide pour une peine de cinq ans, arguant que la demande du parquet est « bien supérieure à ce qui est nécessaire pour rendre justice ». Les avocats de Kwon mettent en avant les trois années déjà passées en détention, dont une partie dans des conditions jugées « brutales » au Monténégro, ainsi qu’un accord de confiscation de biens à hauteur de 19 millions de dollars. Ils rappellent également l’épée de Damoclès qui pèse sur leur client en Corée du Sud, où il risque jusqu’à 40 ans de réclusion.
Un argumentaire balayé par l’accusation américaine, qui rappelle l’historique de fuite de l’ancien magnat de la crypto. L’arrestation de Do Kwon en mars 2023 au Monténégro avait en effet révélé l’amateurisme stupéfiant de sa cavale : intercepté sur le tarmac d’un aéroport privé alors qu’il tentait de rejoindre Dubaï, il était en possession de faux passeports costaricains et belges grossiers, voyageant sous l’identité d’un certain « Frederic Nguyen ».
Une fin de parcours tragi-comique pour celui qui se présentait comme un génie de la finance décentralisée.
De la promesse brisée d’Anchor à la réalité des marchés
Si le procès de Do Kwon focalise l’attention médiatique, il ravive surtout chez les investisseurs le souvenir du mécanisme qui a causé leur perte : le protocole Anchor.
Pour rappel, Anchor promettait un rendement stable de près de 20 % sur le stablecoin UST. Un taux artificiel, non soutenu par une activité économique réelle, mais par un algorithme inflationniste. Lorsque la confiance s’est érodée, l’algorithme a flanché, et le « peg » (la parité avec le dollar) a rompu, entraînant la ruine de milliers d’épargnants qui pensaient avoir placé leur argent en sécurité.

Trois ans après le crash, la leçon semble avoir été retenue. L’industrie a opéré un virage drastique : le temps des « rendements magiques » est révolu, laissant place à la recherche du « Real Yield » (rendement réel).
Vers une DeFi assainie et transparente : l’avis de 21M
C’est dans ce contexte post-traumatique qu’une nouvelle approche de l’investissement crypto émerge. Les investisseurs avertis, ceux qui ont survécu à l’hiver crypto, ne cherchent plus le prochain « x100 » risqué, mais des infrastructures capables de générer du rendement sur des stablecoins (USDT, USDC) de manière organique et vérifiable.
Contrairement au modèle Terra/Luna, ces nouvelles stratégies ne reposent pas sur la création monétaire ex-nihilo, mais sur la capture de valeur existante :
- Les frais de transaction des échanges décentralisés.
- Les taux de financement (Funding Rates) payés par les spéculateurs pour maintenir leurs positions à effet de levier.
C’est précisément sur cette philosophie que se positionnent désormais des initiatives comme le Club 25%. Loin des promesses algorithmiques opaques de l’ère Do Kwon, cette approche propose de construire des stratégies de rendement sur stablecoins (visant 15 à 25 % annuels) en utilisant des protocoles audités et transparents.

21M
est la communauté des investisseurs cryptos à l’origine du Club 25%, une stratégie conçue pour générer un rendement stable de 25% par an, pendant 10 ans, sans trading actif.
L’objectif n’est plus de faire confiance à un « génie » ou à une fondation lointaine, mais de devenir son propre banquier en maîtrisant des outils DeFi robustes, le tout avec une gestion du temps optimisée (environ une heure par mois).
Alors que Do Kwon s’apprête à connaître sa sentence le 11 décembre, une page se tourne. Elle laisse place à un écosystème où la sécurité du capital et la compréhension des sources de rendement sont devenues les seules véritables richesses.
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