Décentraliser Internet. Le 30 septembre dernier, les citoyens d’Afghanistan ont été confrontés à une coupure d’internet massive, privant des millions de personnes de toute connexion au monde extérieur. Cette panne (ou censure ?) a duré près de 48 heures. Au-delà de l’impact immédiat sur la population, cet événement soulève des questions cruciales sur la dépendance des infrastructures numériques à des entités centralisées et souvent vulnérables à la censure gouvernementale. La solution ? La (re)décentralisation d’Internet via les solutions DePIN.
- Les citoyens d’Afghanistan ont été plongés dans le choc d’une coupure d’internet massive, soulignant la fragilité des réseaux centralisés.
- Des initiatives comme les réseaux d’infrastructures physiques décentralisés (DePIN) émergent pour offrir des solutions résilientes et alternatives, promettant un internet vraiment décentralisé.
Panne nationale d’internet en Afghanistan : un rappel brutal de la fragilité des réseaux centralisés
L’Afghanistan a récemment connu une panne d’internet à l’échelle nationale, affectant environ 13 millions de personnes. Selon les rapports, cette interruption aurait été ordonnée par l’administration talibane, bien que des « problèmes techniques » aient été évoqués ultérieurement.
Cette coupure a non seulement isolé le pays du reste du monde, mais elle a également mis en lumière la vulnérabilité des réseaux centralisés face aux interventions gouvernementales.
Dans un contexte où les blockchains sont censées offrir une résistance à la censure, leur dépendance à des fournisseurs d’accès internet centralisés pose un problème majeur. Comme l’a souligné Michail Angelov, cofondateur de Roam Networkcité par Cointelegraph, « lorsque la connectivité est monopolisée par une poignée de fournisseurs centralisés, la promesse [de décentralisation] des blockchains peut s’effondrer du jour au lendemain ».
DePIN : une solution pour un internet vraiment décentralisé ?
Face à ces défis, des initiatives comme les réseaux d’infrastructures physiques décentralisés, ou DePIN, émergent comme des solutions potentielles. Ces projets visent à créer des infrastructures internet alternatives, moins vulnérables aux points de contrôle uniques. Par exemple, Roam Network développe un réseau sans fil décentralisé alimenté par des smartphones, permettant aux appareils de sélectionner automatiquement les meilleures options de connexion disponibles.
D’autres projets comme World Mobile et Helium poursuivent des objectifs similaires. World Mobile, avec ses 2,3 millions d’utilisateurs actifs quotidiens, propose une infrastructure décentralisée répartie sur plus de 20 pays. Helium, de son côté, incite les utilisateurs à héberger des hotspots pour une couverture internet décentralisée, avec plus de 112 000 hotspots dans 190 pays.
La récente panne d’internet en Afghanistan rappelle l’importance de poursuivre le développement de solutions décentralisées pour garantir un accès équitable et résilient à Internet et à l’information. Alors que les blockchains continuent de promettre une liberté financière et une résistance à la censure, il est essentiel que les infrastructures sous-jacentes à ces technologies soient, elles aussi, décentralisées. Comme par exemple le projet Darkwire, qui permet de diffuser des transactions Bitcoin via des ondes radio à longue portée.
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