Il n’y en aura pas pour tout le monde. Dès sa conception par Satoshi Nakamoto, Bitcoin (BTC) a été conçu pour être un actif rare. Une spécificité qui repose sur deux éléments principaux. D’un côté, une offre maximale fixée à 21 millions d’unités. Et de l’autre, une réduction programmée de sa production, avec le fameux halving qui intervient tous les 4 ans environ. Une situation qui pourrait bien devenir problématique, car la production de nouveaux BTC est largement inférieure à la forte demande institutionnelle.
- La rareté programmée de Bitcoin a été accentuée par une forte demande institutionnelle, qui dépasse largement la production actuelle.
- Les réserves des plateformes d’échange de cryptomonnaies ont drastiquement diminué, avec un risque de rupture de stock qui se profile.
La demande institutionnelle pour Bitcoin est 6 fois supérieure à la production
Bitcoin est un donc actif numérique dont la rareté est programmée dans le code même qui régit son réseau blockchain. C’est la raison pour laquelle le crypto-actifs est souvent comparé à des métaux précieux comme l’or, et surnommé comme « l’or numérique » par certains.
Avec le phénomène de halving qui vient diviser par deux la production de nouveaux BTC, tous les 4 ans environ (tous les 210 000 blocs de transactions, pour être précis). Ainsi, depuis avril 2024, la récompense de bloc ne verse plus que 3,125 BTC au crypto-mineur qui valide un bloc de transactions, toutes les 10 minutes environ (contre 6,25 BTC auparavant).
Selon les données analysées par la société de services financiers River, cette production actuelle – de l’ordre de 450 nouveaux bitcoins par jour – ne suivrait pas du tout la demande des grands investisseurs traditionnels. En effet, leurs achats d’ETF Bitcoin combinés aux crypto-investissements des entreprises cotées de Bitcoin Treasuries, seraient de l’ordre de respectivement 1430 et 1399 bitcoins par jour. Soit 6,3 fois plus de demande que d’offre !
Une rupture de stock de BTC qui se voit dans la violente fonte des stocks des crypto-bourses
Toutefois, les stocks existants des plateformes centralisées d’échange de cryptomonnaies (CEX) et les ventes de BTC des petits investisseurs particuliers permettent pour le moment d’absorber cet énorme déficit entre la production pure de nouveaux bitcoins et la demande grandissante des gros investisseurs professionnels.
Mais du côté des stocks des crypto-bourses, l’assèchement guette. En effet, selon les données de CryptoQuant, il n’y jamais eu aussi peu de réserves de bitcoins sur les CEX. Ainsi, d’un pic de 3,4 millions de BTC en novembre 2022, nous étions déjà passés à à peine plus de 3 millions de BTC en novembre 2024 (soit près de -12% en 2 ans), à désormais seulement 2,5 millions de BTC ces tout derniers jours. Soit une baisse qui s’est accélérée en marquant un -16,7% en seulement 10 mois.

En résumé, la demande institutionnelle en Bitcoin est en train de siphonner les BTC détenus par les mains faibles des petits investisseurs, et grignote petit à petit (mais de plus en plus vite) les stocks des exchanges. Quand ces deux sources seront asséchées, la production naturelle de nouveaux BTC sera totalement submergée par la demande, provoquant un violent choc de l’offre et de la demande, pouvant potentiellement provoquer des ruptures de stock et l’explosion des prix du BTC. Toute la question est, quand est-ce que ce choc se produira ? Peut-être dans quelques années, avec notamment le prochain halving de 2028 (la production passera alors à 1,5625 BTC par bloc) ? En tout cas, certains voit déjà 1 seul bitcoin à plus d’1 million de dollars.

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