Bitcoin et informatique quantique : Google dévoile une étude choc

Au cœur de la sécurité de Bitcoin, nous retrouvons l’algorithme de cryptographie asymétrique ECDSA. Celui-ci permet de générer via une courbe elliptique votre clé publique à partir de votre clé privée. Un mécanisme unilatéral qui assure qu’il est impossible de retrouver une clé privée à partir d’une clé publique. Toutefois, pour le moment. En effet, l’avènement de l’informatique quantique pourrait bien rebattre les cartes. Une récente étude menée par Google laisse même à penser que cela pourrait être plus simple que prévu de casser la cryptographie moderne par le biais de l’informatique quantique.

Les points clés de cet article :

  • Google a publié une étude choc suggérant que casser la cryptographie moderne pourrait être 20 fois plus simple qu’on ne le pensait.
  • L’informatique quantique pourrait menacer l’algorithme ECDSA de Bitcoin, potentiellement plus vulnérable que RSA-2048.

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Casser la cryptographie moderne serait 20x plus simple que prévu selon Google

Le 23 mai, les équipes de Google Quantum AI ont publié une étude qui a eu l’effet d’une bombe dans le domaine de la cryptographie.

En pratique, cette étude s’est penchée sur la puissance nécessaire pour briser l’algorithme cryptographique RSA-2048. Créé en 1977, cet algorithme est rapidement devenu central à bon nombre d’applications. Il est utilisé par le protocole HTTPS qui sécurise les connexions web, par de nombreux systèmes gouvernementaux, financiers ou de santé pour protéger les données sensibles et bien plus.

Jusqu’à présent, les études tendent à montrer que RSA-2048 pourrait théoriquement être brisé en 8 heures par un ordinateur quantique muni de 20 millions de qubits bruyants. Sans trop entrer dans le détail, un qubit bruyant est un qubit sujet aux erreurs dues au bruit quantique.

Dans son étude, Google dresse un état des lieux bien plus affolant que ce que nous pensions jusqu’ici. Ainsi, les chercheurs estiment qu’un entier RSA-2048 pourrait être calculé en moins d’une semaine par un ordinateur quantique doté de moins d’un million de qubits bruyants. Soit 20x moins de qubit que les études passées, tout en ayant un temps de résolution relativement réduit.

Nombre de qubits nécessaires pour casser RSA-2048
Comparatif des résultats des différentes études sur le sujet.

Quel impact sur le Bitcoin ?

Du côté de Bitcoin, c’est l’algorithme ECDSA qui est utilisé, et malheureusement la situation pourrait être encore bien pire.

Pour cela, il faut comprendre l’algorithme de Shor. Pour faire simple, il s’agit d’une méthode qui permet aux ordinateurs quantiques pour casser un algorithme de cryptographie.

Cela étant dit, revenons à ECDSA. Celui-ci peut être résolu par l’algorithme de Shor en temps polynomial quantique avec ~2 000 qubits logiques pour une clé de 256 bits.

De son côté, via l’algorithme de Shor, RSA-2048 nécessite environ 20 millions de qubits logiques avec les méthodes classiques. Toutefois, la récente étude de Google détermine que ce chiffre peut être réduit à 1 million grâce à des optimisations arithmétiques.

Vous l’aurez compris, cela ne sent pas bon pour ECDSA. En effet, si la méthode de Google a été en mesure de réduire aussi drastiquement le nombre de qubits nécessaire pour casser RSA-2048, il y a fort à parier qu’il en va de même pour ECDSA.

Eh oui, contrairement à une idée reçue, ECDSA est plus vulnérable que RSA face à Shor et l’informatique quantique.

Le Q-day est-il si proche ?

Le Q-day, à savoir le jour où l’informatique quantique arrive à briser la cryptographie moderne, sera fatidique pour l’ensemble des systèmes informatiques.

Bien qu’il soit encore difficile de savoir quand celui-ci aura lieu, les chercheurs surveillent de près les avancées dans le domaine.

En février dernier, Microsoft a dévoilé sa puce Majorana 1, qui pourrait accueillir jusqu’à 1 million de qubits. Mais alors, la cryptographie peut déjà être percée à jour, me direz-vous.

Eh bien, c’est un peu plus complexe. En effet, bien que Microsoft affiche 1 million de qubits physiques, cela ne correspond pas directement aux qubits logiques. Et ce, faute d’architecture de correction adaptée. De ce fait, l’architecture matérielle de Microsoft n’est pas encore adaptée pour reproduire les corrections d’erreurs de l’étude de Google.

Quoi qu’il en soit, la menace quantique semble inquiéter tout le monde, même le géant BlackRock. En effet, le gestionnaire de fonds a récemment mis à jour les détails de son ETF Bitcoin pour y faire apparaître les risques posés par l’informatique quantique.

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