À la fin du mois de mai, les ingénieurs de Google ont publié une étude sur la puissance nécessaire pour briser l’algorithme cryptographique RSA-2048. Celle-ci révèle que l’informatique quantique pourrait être plus proche d’y arriver que nous le pensions. Plus récemment, c’est au tour d’IBM d’innover dans le domaine en annonçant sa volonté de se concentrer sur la correction des erreurs dans les ordinateurs quantiques.
- Les ingénieurs de Google ont publié une étude indiquant que l’informatique quantique pourrait bientôt briser l’algorithme cryptographique RSA-2048, un choc pour la sécurité numérique.
- IBM a annoncé un projet ambitieux pour corriger les erreurs dans les ordinateurs quantiques et prévoit de livrer le premier ordinateur quantique tolérant aux erreurs, IBM Quantum Starling, d’ici 2029.
Ordinateurs quantiques et erreurs
Avant toute chose, il convient de faire quelques rappels sur l’informatique quantique, son fonctionnement et les limitations qu’elle rencontre.
Ainsi, dans l’informatique traditionnelle l’information est représentée par des bits qui peuvent prendre deux valeurs 0 et 1. L’informatique quantique amène le concept de qubits, qui peuvent prendre les valeurs 0, 1, ou les deux à la fois (grâce à la physique quantique).
Cela permet de décupler la puissance informatique. Toutefois, comme cela repose sur la physique quantique, ces systèmes sont très sensibles. De ce fait, la moindre variation des conditions (chaleur, bruit, etc.) peut impacter les qubits et engendrer des erreurs.
Comme il est impossible d’avoir un environnement parfait pour opérer ces ordinateurs, leurs créateurs ne cessent de chercher des méthodes pour identifier et corriger ces erreurs.
IBM souhaite résoudre le problème des erreurs quantiques
Le 10 juin dernier, les équipes de chercheurs d’IBM ont dévoilé leurs plans concernant la correction des erreurs quantiques.

« La correction quantique des erreurs représente une famille de techniques qui consistent à encoder des informations quantiques dans des qubits physiques afin de les protéger contre les erreurs. »
Plus encore, IBM déclare qu’elle sera en mesure de livrer IBM Quantum Starling en 2029, le premier ordinateur quantique tolérant aux erreurs. Un système actuellement développé à Poughkeepsie, dans l’État de New York.
Sans entrer dans le détail, IBM réussit à atteindre la tolérance aux erreurs via une architecture modulaire. En effet, cela permet de contourner les limites physiques des puces quantiques.
Pour cela, le système est composé de plusieurs modules, gérant respectivement les calculs, la mémoire, les communications et les états du système.
Une architecture qui permettra également à IBM d’améliorer en permanence son système. En effet, les chercheurs pourront faire évoluer les modules indépendamment, en fonction de l’évolution de la recherche.
Quoi qu’il en soit, la menace quantique pèse sur Bitcoin et de nombreuses cryptomonnaies. Une situation qui semble même inquiéter le géant BlackRock, qui a ajouté le risque quantique à son ETF Bitcoin Spot aux États-Unis.

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