Les mineurs de Bitcoin, face à un hiver crypto glacial, troquent de plus en plus leurs pioches virtuelles pour une nouvelle source de revenus, plus stable, plus prévisible, plus rentable. Cette nouvelle ruée vers l’or s’appelle L’Intelligence Artificielle. Selon une analyse récente, sept des dix plus grands mineurs de Bitcoin cotés en bourse ne flirtent plus avec l’idée ; ils génèrent déjà des revenus significatifs grâce à l’IA, et les autres acteurs de cette industrie s’apprêtent à leur emboîter le pas. Un pivot stratégique spectaculaire ou une question de survie ?
Cette analyse vous est proposée par 21M
, la communauté des investisseurs cryptos à l’origine du Club 25%.

Une équation économique intenable
Le résultat est sans appel. Le halving de 2024, qui a divisé par deux les récompenses de bloc, combiné à une difficulté de réseau qui n’en finit plus de grimper, a littéralement pulvérisé les marges. « La situation est sombre pour les mineurs en ce moment », confiait récemment Nick Hansen, le PDG de Luxor au média Cryptoslate.
Face à cette équation économique devenue intenable, les mineurs ont réalisé qu’ils étaient assis sur un trésor bien plus précieux que leurs fermes d’ASICs : l’énergie. Des gigawatts de puissance électrique, des terrains immenses et des infrastructures de refroidissement de pointe, initialement conçus pour sécuriser le réseau Bitcoin, sont désormais loués à prix d’or aux géants de la tech, affamés de puissance de calcul pour leurs modèles d’IA.
Les chiffres expliquent ce basculement massif. Un mégawatt (MW) de puissance alloué au minage de Bitcoin rapporte actuellement entre 1 et 1,6 million de dollars par an. Le même mégawatt, loué pour des services de calcul haute performance (dit HPC) pour l’IA, génère des revenus contractuels stables compris entre 1,5 et 2 millions de dollars par an.
Le grand pivot est en marche
Le mouvement est général et les annonces se multiplient :
- Core Scientific a signé un contrat de 12 ans avec CoreWeave, spécialiste de l’infrastructure IA, pour une valeur estimée à 10 milliards de dollars.
- Marathon, l’un des plus grands noms du secteur, a acquis 64% d’Exaion, une filiale d’EDF, pour se positionner sur le marché européen de l’IA.
- CleanSpark, longtemps un puriste du Bitcoin, a récemment acquis 285 MW de puissance au Texas pour y bâtir un campus « nouvelle génération ».
- Riot Platforms a réduit ses prévisions de hashrate pour 2025 afin d’évaluer la conversion de 600 MW de ses installations pour des clients IA.
Wall Street a bien compris le message. D’ailleurs, les analystes de Bernstein ne s’y trompent pas dans un de leur dernier rapport : « Les mineurs de Bitcoin font désormais partie intégrante de la chaîne de valeur de l’IA ».
La valorisation de ces entreprises a été complètement chamboulée. Un mineur avec des contrats IA se valorise aujourd’hui autour de 6 millions de dollars par mégawatt de capacité, soit le double d’un mineur « pur Bitcoin ».
Pour Core Scientific, l’activité IA représente désormais 86% de la valeur de l’entreprise, contre seulement 14% pour son activité historique de minage. Le verdict des marchés est sans appel : la puissance électrique a plus de valeur que le Bitcoin lui-même.
Au sein du Club 25%, on ne s’attarde pas à la recherche fondamentale sur des projets IA et sur l’analyse du hashrate du Bitcoin, pourquoi ? Nous privilégions des stratégies avec le plus de visibilité possible, et cela est possible grâce aux stablecoins.

Une épée de Damoclès sur la sécurité de Bitcoin ?
Si ce pivot vers l’IA est une bouée de sauvetage financière pour les mineurs, il soulève des questions profondes et inquiétantes pour l’avenir du réseau Bitcoin. En effet, la sécurité de Bitcoin repose sur son hashrate, la puissance de calcul totale déployée par les mineurs.
Plus le hashrate est élevé, plus il est difficile et coûteux pour un acteur malveillant de lancer une attaque des 51%. Or, en détournant capitaux et énergie vers l’IA, les mineurs freinent mécaniquement la croissance du hashrate. Si la valeur du Bitcoin continue de croître sans que sa sécurité ne suive au même rythme, le réseau deviendra une cible de plus en plus attractive et, paradoxalement, de plus en plus vulnérable.
Le danger est encore plus insidieux. En devenant des fournisseurs d’infrastructures critiques pour l’IA, les mineurs s’exposent à de nouvelles pressions réglementaires et géopolitiques. Leurs data centers deviennent des actifs stratégiques nationaux. Un gouvernement pourrait-il un jour exiger d’un mineur qu’il se conforme à des règles de censure ou de surveillance en échange du maintien de ses lucratifs contrats IA ? La dépendance économique crée un levier de contrôle potentiel qui n’existait pas lorsque le minage était la seule activité.
Enfin, ce changement de modèle économique affaiblit l’incitation fondamentale qui pousse les mineurs à sécuriser le réseau. À mesure que la récompense de bloc diminue, les frais de transaction doivent prendre le relais. Mais si l’IA est structurellement plus rentable, quel intérêt un mineur aura-t-il à maintenir ses ASICs en marche lors de périodes de faibles frais ? On pourrait assister à une plus grande volatilité du hashrate, les mineurs n’hésitant plus à couper leurs machines Bitcoin pour allouer 100% de leur énergie à l’IA, plus lucrative.
Cette transformation, dictée par une nécessité de survie, pourrait bien être une épée de Damoclès, assurant la pérennité des entreprises de minage au prix d’une fragilisation lente mais profonde de la sécurité du réseau qu’elles sont censées protéger.
L’avis de 21M 
21M
est la communauté des investisseurs cryptos à l’origine du Club 25%, une stratégie conçue pour générer un rendement stable de 25% par an, pendant 10 ans, sans trading actif.
Pourquoi chercher à tout prix la prochaine pépite qui fera x1000, ou miser sur des modèles économiques fragiles comme le minage, quand il existe des stratégies durables, mesurables et décentralisées pour générer des rendements stables ?
Les mineurs troquent leur rôle historique (sécuriser le réseau Bitcoin) contre des revenus plus stables via l’IA. Si cette transition est financièrement logique à court terme, elle pose deux problèmes majeurs :
- Un affaiblissement potentiel de la sécurité de Bitcoin : Moins de hashrate dédié au réseau = un risque accru d’attaques à 51 %.
- Une dépendance aux géants de la tech et aux États : Les data centers deviennent des actifs stratégiques, exposant les mineurs à des pressions réglementaires ou géopolitiques (censure, surveillance, etc.).
Ces incertitudes illustrent pourquoi le minage – et plus largement, la recherche effrénée de « la » crypto qui explosera – n’est pas une stratégie fiable pour l’investisseur particulier.
Le secteur reste spéculatif, cyclique et soumis à des chocs externes (halvings, régulations, concurrence) qui sont pas prêts de vous permettre de dormir tranquillement… sauf à être dans le Club 25% !
Découvrir le Club 25%
Nous publions les meilleurs rendement de la DeFi avec un objectif simple : faire 25% par an à long terme, sans faire de trading.
L’article Bitcoin et marché baissier : L’IA, la nouvelle poule aux oeufs d’or des mineurs est apparu en premier sur Journal du Coin.

