Les États-Unis sont-ils en train de jouer aux Trente-six Mystères de Paris avec le Bitcoin ? C’est la question qui a mis la cryptosphère en ébullition suite à l’enquête de l’analyste L0la L33tz. Cette dernière a dégainé l’arme de la FOIA (Freedom of Information Act) et la réponse est tombée comme un couperet : l’agence chargée de gérer les cryptos confisqués, les US Marshals, n’aurait que 28 988 BTC dans ses coffres numériques. Un petit choc quand on sait que l’Oncle Sam est censé détenir près de 200 000 BTC (issus de saisies emblématiques comme Silk Road ou Bitfinex).
Où sont passés les quelque 170 000 Bitcoins manquants ? La rumeur d’une vente massive, passée sous le tapis, a vite fait le tour du monde.
- L’enquête de L0la L33tz a révélé un écart troublant dans les réserves de Bitcoin des US Marshals, suscitant un choc dans la cryptosphère.
- Les 200 000 BTC détenus par l’État américain sont éparpillés dans un labyrinthe bureaucratique, révélant une opacité administrative stratégique.
L’opacité Administrative, un mal nécessaire ?
Comme souvent, le diable se niche dans les détails… et la paperasse. Si les BTC semblent avoir disparu, c’est que l’administration américaine ne jure que par la distinction, ô combien kafkaïenne, entre les fonds saisis (gelés provisoirement, non confisqués) et les fonds confisqués (définitivement acquis par l’État).
Les US Marshals, gardiens du temple, ne comptabilisent que les actifs confisqués. Les autres dorment encore dans les limbes judiciaires, sous la garde d’autres agences comme le FBI ou le DOJ, en attente d’un jugement final. La vérité est donc moins digne d’un polar de John Grisham que d’une pièce de Molière : l’État le plus puissant du monde peine à gérer la transparence absolue de Bitcoin avec ses vieux fichiers Excel.
Les USA, le pays roi du BTC
Grâce aux données on-chain, l’heure est au soulagement. Les 200 000 BTC (une fortune de plus de 25 milliards de dollars) sont toujours là, mais éparpillés dans un véritable labyrinthe bureaucratique. Loin d’être un aveu d’incompétence, cette opacité est aussi, selon certains, un choix stratégique. Pourquoi afficher ses réserves et son calendrier de vente quand on sait que Bitcoin est désormais un actif géopolitique ? Maintenir le flou permet à Washington de ne pas se montrer prévisible face à ses rivaux.
Au final, l’affaire n’est pas un scandale financier, mais une leçon de choses sur la lenteur des institutions face à la technologie. L’État a beau être le plus grand détenteur institutionnel de Bitcoin, il n’a pas encore appris les bonnes manières de la blockchain.
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