Double jeu. Dans un contexte économique pourtant compliqué, le Salvador a réussi à imposer le bitcoin comme monnaie nationale, contre l’avis de la plupart des instances financières internationales. Une situation qui lui a valu de se retrouver dans une sorte de bras de fer numérique avec le Fonds monétaire international (FMI) à propos d’un prêt de 1,4 milliard de dollars que l’instance internationale devait lui octroyer. Évidemment, les conditions imposées par le FMI sont très clairement anti-BTC puisqu’une des conditions de l’accord était de cesser d’acheter des bitcoins. Mais la présidence n’a pas vraiment respecté ce point précis.
- Le Salvador a imposé le bitcoin comme monnaie nationale, défiant le Fonds Monétaire International.
- Le FMI a exigé que le Salvador limite ses achats de bitcoin pour obtenir un prêt de 1,4 milliard de dollars.
Le FMI ne veut pas que le Salvador achète plus de bitcoins
Le Fonds Monétaire International (FMI) est une instance financière internationale dont le rôle est de prêter de l’argent aux pays en difficulté, mais également de surveiller les économies mondiales et de fournir une assistance technique et des conseils sur les politiques économiques.
C’est la raison pour laquelle le petit pays du Salvador doit composer avec les exigences de l’institution internationale afin de pouvoir obtenir un prêt de 1,4 milliard de dollars. Et cela même si son économie est en bien meilleure forme que lors de sa demande initiale.
Par ailleurs, on a bien compris depuis le début que le FMI ne porte pas Bitcoin dans son cœur et il impose d’ailleurs au Salvador de limiter ses activités liées aux cryptomonnaies en échange de ce financement.
Dans les faits, le Salvador a accepté de limiter ses activités liées au Bitcoin en décembre dernier dans le cadre d’un accord de financement sur 40 mois, dont le montant total pourrait atteindre 3,5 milliards de dollars. Mais le président Nayib Bukele a tout de même promis de continuer à accumuler des BTC.

Nayib Bukele et son gouvernement font semblant de respecter cet accord
Une situation qui ne semble visiblement pas convenir au FMI, car il vient de publier un communiqué officiel au sujet de ce dossier. Et le moins que l’on puisse dire est qu’il souhaite imposer ses conditions au sujet du Bitcoin :
« Le personnel du FMI et les autorités salvadoriennes sont parvenus à un accord de principe sur la première revue au titre de la facilité élargie de crédit (EFF). (…) Le personnel du FMI continuera de travailler avec les autorités pour s’assurer que le montant total de bitcoins détenu dans les portefeuilles du secteur public reste inchangé. »
Rapport du FMI à propos du Salvador – Source : imf.org
Cependant, malgré ses mises en garde verbales, les représentants du FMI ne semblent pas faire grand cas des achats récents de bitcoins et il faut croire que personne ne compte réellement les BTC du petit État ! Il faut dire que le gouvernement a officiellement arrêté d’en acheter pour laisser le Bitcoin Office le faire. Et ça, ça satisfait le FMI jusqu’ici.
Le FMI souhaite donc « s’assurer » que le Salvador ne change pas le montant de Bitcoin détenu dans ses portefeuilles, alors même que le Salvador poursuit des achats. Les experts du FMI ferment-ils les yeux ouvertement sur les agissements du président Bukele ou vont-ils finir par taper du poing sur la table ? Pour l’instant, chacun reste dans son couloir et la diplomatie fait le reste.
L’article Bitcoin : Poker menteur avec le FMI autour des BTC du Salvador est apparu en premier sur Journal du Coin.