Un marché en plein essor. La tokenisation est un procédé qui consiste à créer une représentation numérique d’un actif réel (RWA) sur une blockchain. Cela permet de faciliter les transactions, d’améliorer la liquidité et de réduire les coûts liés à leur gestion. Une révolution qui s’applique bien au delà des bons du Trésor américain ou du marché des actions. En effet, le secteur de l’immobilier pourrait également être impacté. C’est en tout cas la conclusion du dernier rapport de Deloitte, avec un marché qui pourrait atteindre 4000 milliards de dollars d’ici 2035.
- La tokenisation de l’immobilier estimée par Deloitte pourrait atteindre 4000 milliards de dollars d’ici 2035.
- Cette technologie promet d’accroître la liquidité, d’automatiser les processus et d’améliorer la transparence grâce à la blockchain.
La tokenisation de l’immobilier : un marché en pleine croissance
Selon le dernier rapport du Deloitte Center for Financial Services, le marché de la tokenisation lié à l’immobilier représenterait moins de 300 milliards de dollars à l’heure actuelle. Mais cette expérience de niche pourrait rapidement accéder à un statut de véritable pilier du secteur.
C’est en tout las cas la conclusion des experts de cette société d’audit internationale. Avec une prévision de croissance annuelle composée estimée à un taux de 27 %. Ce qui pourrait permettre d’atteindre la valorisation de 4000 milliards de dollars… en 2035 !
Une croissance qui nécessite toutefois quelques supports. Ces derniers identifiés sous la forme de 3 segments distincts. C’est-à-dire : les fonds immobiliers privés, la titrisation des prêts hypothécaires et les projets de développement foncier.
Parmi ces segments, la titrisation des prêts hypothécaires serait le plus important. En effet, sa valeur estimée pour 2035 devrait atteindre 2390 milliards de dollars. De leurs côtés, les fonds immobiliers privés pourraient représenter environ 1000 milliards de dollars, tandis que les projets de développement foncier sont estimés à 500 milliards de dollars.
Les avantages pour le marché de l’immobilier
La tokenisation de l’immobilier présente plusieurs avantages non négligeables, par rapport aux méthodes traditionnelles de financement et de gestion. Tout d’abord, elle permet de fractionner un bien en plusieurs jetons. Une technique très efficace pour faciliter l’accès à la propriété pour les petits investisseurs, tout en augmentant la liquidité du marché.
Mais cette numérisation des actifs permet également d’automatiser et de simplifier les processus liés à la gestion des biens immobiliers. C’est-à-dire des opérations parfois fastidieuses, comme le transfert de propriété, le paiement des loyers ou la distribution des revenus. Avec une réduction significative des coûts opérationnels.
Enfin, la tokenisation offre une transparence et une sécurité accrues grâce à l’utilisation de la blockchain. Car l’inscription on-chain de ces titres de propriété permet de suivre et de vérifier toutes les transactions de manière décentralisée et immuable.
Les défis à relever
Malgré ses nombreux avantages, la tokenisation de l’immobilier doit encore surmonter plusieurs obstacles pour se généraliser. Et comme à chaque fois lorsque l’on parle d’innovation, le principal défi est celui de la réglementation, qui varie selon les pays et les juridictions.
Un autre défi est celui de la technologie. Car le support de ces opérations doit être suffisamment robuste et évolutif pour supporter le volume et la complexité des transactions immobilières. Surtout lorsqu’elles concerneront des milliers de milliards de dollars.
Mais le plus gros obstacle reste encore humain. Car il va falloir réussir à convaincre les acteurs traditionnels de l’immobilier – comme les promoteurs, les courtiers ou les banques – d’adopter cette nouvelle technologie et de modifier leurs pratiques habituelles. Cela nécessite une prise de conscience des bénéfices potentiels de la tokenisation, ainsi qu’une formation adéquate aux outils numériques.
La tokenisation de l’immobilier pourrait transformer en profondeur la dynamique actuelle de ce secteur dans les années à venir. Cela en permettant de rendre les biens plus accessibles, plus liquides et plus transparents. Toutefois, il reste encore du chemin à parcourir pour lever les freins réglementaires, technologiques et culturels qui limitent son développement.
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