(R)évolution crypto. Et si vous pouviez financer vos projets sans vendre un seul satoshi ? Non, ce n’est pas un mirage crypto-fiscal, mais bel et bien la dernière innovation du Code monétaire et financier français. Depuis le 30 avril 2025, un nouveau mécanisme de nantissement des crypto actifs vient bouleverser le paysage des garanties bancaires. Et ça pourrait être une très bonne nouvelle pour les crypto-hodlers !
- Un nouveau mécanisme de nantissement d’actifs numériques a été introduit en France, permettant de financer des projets sans vendre ses cryptos.
- Ce cadre légal novateur permet de nantir ses crypto-actifs pour obtenir un prêt en euros, tout en restant fiscalement neutre.
Le crédit lombard version 3.0 : Une mécanique fine d’ingénierie patrimoniale
Pour les non-initiés, le crédit lombard n’a rien à voir avec un obscur banquier italien ou un personnage de série Netflix. C’est, dans sa plus simple expression, un prêt garanti par un actif. Autrefois, on déposait sa montre en or chez un usurier, aujourd’hui, on met en gage ses bitcoins auprès d’un établissement de crédit.
Grâce à cette réforme législative partagée par plusieurs spécialistes sur les réseaux sociaux, vous pouvez désormais officiellement nantir vos crypto-actifs en France pour obtenir un prêt en euros auprès d’une banque ou néobanque. Pas besoin de liquider vos précieux tokens. Pas de cession, pas d’imposition. Juste un petit détour par un PSAN (prestataire de services sur actifs numériques) conservateur, qui gardera vos cryptos au chaud pendant que vous investissez… ou vous payez des vacances !
L’intérêt est limpide : utiliser la valeur de ses actifs sans s’en déposséder. Paul, investisseur long terme, dépose 100 000 € de bitcoins pour un prêt de 40 000 €. Il reste propriétaire de ses actifs, mais profite de leur pouvoir de levier. Et surtout, tant qu’il ne vend rien, l’administration fiscale ne bronche pas. La plus-value reste latente, comme une bombe à retardement… sauf qu’elle ne saute que si vous appuyez sur le bouton « vendre ».

Crypto + TradFi : le mariage de raison tant attendu
Et pendant ce temps, le contribuable savoure sa liquidité, pendant que le fisc patiente, voire s’impatiente.
Évidemment, dans l’univers des prêts collatéralisés DeFi, cela existait déjà : vous déposiez vos cryptos dans un smart contract, et obteniez des stablecoins. Mais tout restait intra-crypto. Impossible de payer le plombier avec un DAI (sauf s’il est très, très avant-gardiste). Ce que permet ce nouveau cadre légal, c’est un pont entre la crypto-économie et le bon vieux monde bancaire. De la liquidité en euros, contre un gage crypto, encadré, légal, et – pour l’instant – fiscalement neutre.
On ne va pas se mentir, ce montage a un parfum discret d’optimisation fiscale. Car dans un pays où chaque plus-value crypto est traquée par Bercy, ne pas vendre, c’est déjà défiscaliser. Combinez ça avec un exil fiscal bien placé, et vous obtenez la double dose d’évitement légitime (jusqu’à ce que les équipes d’Eric Lombard décident que non).
Quoi qu’il en soit, actuellement, ce nouveau nantissement d’actifs numériques est une avancée stratégique. Il consacre l’entrée de la crypto dans le droit des garanties, et crée une passerelle légale vers une finance hybride. Reste à voir combien de temps cette brèche fiscale tiendra avant que le législateur ne décide de jouer les trouble-fêtes. En attendant, pour les crypto-holders français, c’est peut-être le moment de faire travailler ses satoshis au lieu de les laisser dormir dans un wallet froid.

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