Une première en Europe. Depuis l’émergence de Bitcoin en 2009, l’usage monétaire des cryptomonnaies reste anecdotique. En effet, rares sont les établissements qui acceptent les paiements en crypto, surtout en France. Toutefois, la démocratisation est en marche et la ville de Toulouse semble vouloir être à l’avant-garde.
- La ville de Toulouse a inauguré une innovation historique en Europe en permettant le paiement des transports en commun via cryptomonnaies.
- Ce geste avant-gardiste pourrait se heurter à une complexité fiscale insoupçonnée pour les résidents français utilisant cette option de paiement.
Toulouse permet de payer les transports en crypto
C’est une première en France et en Europe, la ville de Toulouse et son réseau de transport en commun Tisséo ont annoncé la mise en place des paiements en cryptomonnaies.
Ainsi, les habitants de la ville rose pourront désormais régler leurs tickets de métro ou de bus en BTC, ETH, XRP ou encore USDT.
Jean-Luc Moudenc, maire de la ville, s’est empressé de partager la nouvelle sur le réseau social X.

« Toulouse est la première ville d’Europe à permettre les paiements en cryptomonnaies pour acheter des tickets de transport ! À partir d’aujourd’hui, les voyageurs du métro Tisséo peuvent régler leur trajet en Bitcoin, Ethereum, ou en altcoins. »
Attention à la surprise fiscale
Bien que cette annonce démontre une démocratisation de l’usage des cryptos en tant que moyen de paiement, elle pourrait bien ne pas être destinée au public français.
Hé oui, il est important de rappeler que toute cession d’actif crypto implique de passer par la case taxation. Et cela concerne aussi bien les cessions vers l’euro, que pour acheter des biens et services.
Selon la réglementation fiscale française actuelle, la cession de cryptomonnaies pour acheter des biens ou services est considérée comme une transaction taxable. Cela signifie que toute plus-value réalisée lors de cette cession serait soumise à l’impôt. Et ce, même si la cryptomonnaie n’est pas convertie en euros, mais directement utilisée pour un achat.
De ce fait, les usagers qui règlent leurs tickets de métro en Bitcoin à Toulouse devraient s’assurer de bien déclarer ces transactions sur le formulaire 3916-bis lors de leur déclaration d’impôts.
Un geste pourtant anodin qui pourrait se transformer en enfer fiscal. Imaginez devoir calculer la plus-value sur les 1,80€ de BTC dépensés pour acheter votre billet de métro.
Ainsi, les règlements des transports de Toulouse en crypto pourraient bien être plutôt destinés à un public international. Qui ne ferait potentiellement pas face aux mêmes règles fiscales sur la cession.
Dernièrement, nous avons failli voir la création d’une imposition sur les gains non réalisés en cryptomonnaies. Toutefois, la proposition a été retirée du projet de loi de finances 2025 après une commission mixte paritaire.
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