Fraude crypto en Australie. L’Australian Securities and Investments Commission (ASIC) a récemment porté des accusations contre quatre hommes dans le Victoria, dont un ancien avocat, pour des infractions liées au blanchiment d’argent provenant d’une vaste escroquerie à l’investissement. Cette affaire met en lumière l’utilisation croissante des cryptomonnaies dans le cadre de fraudes financières complexes.
- L’ASIC a porté des accusations contre quatre hommes pour blanchiment d’argent lié à une escroquerie crypto en Australie.
- Les escroqueries ont engendré des pertes colossales pour les investisseurs australiens, avec des millions de dollars volés.
Une fraude à grande échelle
Selon l’ASIC, entre janvier et juillet 2021, Dimitrios Podaridis, Peter Delis, Bassilios Floropoulos et Harry Tsalikidis auraient transféré des fonds issus d’offres frauduleuses d’obligations et d’investissements vers des plateformes d’échange de cryptomonnaies. Bien que l’ASIC ne les accuse pas d’avoir orchestré l’escroquerie, ils auraient joué un rôle clé dans le traitement des fonds des victimes, en les transférant depuis des comptes bancaires australiens vers des comptes offshore ou en les convertissant en cryptomonnaies.
Les quatre hommes font face à de multiples chefs d’accusation pour avoir traité des produits d’un crime passible d’une mise en accusation, en violation du Code criminel du Commonwealth. Podaridis et Floropoulos sont chacun confrontés à 28 chefs d’accusation, Delis à huit, et Tsalikidis à douze, y compris pour complicité.
Des pertes colossales pour les investisseurs
Cette affaire n’est que la pointe de l’iceberg. En 2025, Scamwatch a reçu plus de 90 000 signalements de fraudes, représentant environ 98 millions de dollars de pertes déclarées, dont la moitié liée à des fraudes à l’investissement. En 2024, les Australiens ont perdu près de 213 millions de dollars à cause de ces arnaques.
Les escroqueries utilisent souvent des sites Web de comparaison factices et des publicités sur Facebook pour attirer les victimes. Les investisseurs sont ensuite contactés par téléphone ou par e-mail et reçoivent des prospectus frauduleux de haute qualité imitant ceux de véritables entreprises de services financiers. Ces produits fictifs promettent des rendements fixes attractifs, allant de 4,5 % à 9,5 % sur une période de un à dix ans.
L’ASIC n’a pas encore révélé le montant total blanchi dans cette affaire ni le nombre de victimes concernées. Une audience est prévue pour le 30 octobre 2025.
Face à la montée des fraudes liées aux cryptomonnaies, l’ASIC intensifie ses actions. En mars, l’organisme a inculpé Brendan Gunn pour avoir traité des produits suspects d’un crime lié à une fraude crypto. De plus, l’ASIC a émis des avertissements aux opérateurs de distributeurs automatiques de cryptomonnaies concernant les risques croissants de fraude et de blanchiment d’argent.
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