Ternoa met les voiles sur Ethereum. La blockchain de layer 1 française Ternoa poursuit le développement de son layer 2 sur Ethereum. Annoncé en décembre dernier, ce layer 2 a pour objectif de rendre Ternoa accessible aux projets évoluant sur Ethereum. Après plusieurs mois de développement, le testnet du L2 de Ternoa ouvre ses portes. On vous fait les présentations.
Relai de communiqué de presse
Ternoa lance le testnet de son layer 2 zkEVM+
Comme nous venons de l’aborder, cela fait plusieurs mois que Ternoa a partagé sa volonté de déployer un layer 2 sur Ethereum. En effet, cela permettrait au réseau de se connecter avec la blockchain reine en matière de smart contract.
Après plus de 6 mois de développement, les équipes de Ternoa ont annoncé le 17 juin le lancement du testnet de son layer 2 intitulé zkEVM+.
Comme son nom l’indique, zkEVM+ est un layer 2 EVM-equivalent. Cela signifie qu’il est possible d’y déployer des protocoles évoluant sur Ethereum sans effectuer de modification dans leur code source.
Pour rappel, les zkEVM sont des solutions nécessaires au bon fonctionnement des zkRollups. En effet, l’EVM ne gère pas nativement les preuves zero-knowledge. Par conséquent, les protocoles de zkRollups doivent développer des versions alternatives à l’EVM, compatible avec le traitement des preuves zero-knowledge.
Sous le capot, zkEVM+ est basée sur le code de Polygon CDK et utilise la solution Avail pour gérer la disponibilité des données.
Le choix s’est porté sur Avail, car le projet propose à la fois le Data Availability Sampling ainsi que les Validity Proofs. Deux composantes qui permettent à zkEVM+ d’être « alignée à la feuille de route Ethereum Danksharding ».
Integrity proofs : une évolution dans le monde des rollups
Dans les faits, le projet zkEVM+ se différencie des autres L2 en assurant une résistance à la censure via des preuves d’intégrités.
En effet, la plupart des rollups (qu’ils soient zk ou optimistic) utilisent principalement des preuves d’exécution via les frauds proofs. Cela permet de valider ou réfuter les transactions ayant lieu sur le L2 ainsi que les changements d’état du rollup.
Toutefois, ces dernières ne permettent pas de détecter certains types de fraudes et de fautes qui peuvent survenir.
C’est pour cela que zkEVM+ intègre les preuves d’intégrités (integrity proofs).
« La preuve d’intégrité est un mécanisme permettant d’attester l’intégrité des services exécutés dans une instance particulière de rollup, garantissant aux utilisateurs finaux qu’aucune modification de code malveillante ou non autorisée n’a été effectuée dans l’environnement de production. »
Ainsi, contrairement aux preuves de fraude, qui se concentrent sur la validité des transactions et des états, les preuves d’intégrité permettent de détecter et d’alerter sur des fautes non attribuables. Par exemple, des changements non autorisés dans le code du système, la censure de transactions, ou la modification de l’ordre des transactions, qui ne sont pas directement vérifiables par les utilisateurs.
De ce fait, l’association des preuves de fraudes aux preuves d’intégrités permet d’améliorer la résistance à la censure et la sécurité globale de l’infrastructure des rollups.
Récemment, Anurag Arjun, le cofondateur de Polygon et Avail a rejoint le projet Ternoa. Ce dernier a probablement porté les choix technologiques relatifs à zkEVM+ et permis au projet de voir le jour.
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