Lutte anti-terroriste. Dans le secteur de Bitcoin (BTC) et des cryptomonnaies, il existe des préjugés persistants (et faux) qui ne semblent pas vouloir mourir. C’est par exemple le cas de la supposée utilisation massive de ces fonds numériques par les criminels. Pourtant, les données montrent que ces transactions illicites sont absolument infimes, et représentent bien moins de 1 % de l’ensemble des opérations enregistrées sur les réseaux blockchains. Mais dans ces moins de 1 %, on compte le condamné du jour qui a financé le terrorisme de l’État islamique (ISIS) avec des cryptos, qui va se retrouver pour des décennies en prison.
- Un résident américain a été condamné à 30 ans de prison pour avoir financé les terroristes de l’État islamique avec des cryptomonnaies.
- Les transactions illicites en cryptos sont toutefois très minimes, elles représentent bien moins de 1 % des opérations totales sur les blockchains.
Une peine de 30 ans de prison pour financement du terrorisme
De temps en temps, et bien que ce soit dans de très rares cas, les cryptomonnaies sont malheureusement associées au financement du terrorisme. Dans le cas présent, c’est le groupe État islamique, aussi connu sous le nom de Daesh.
Une situation qui vient de valoir à un résident américain de l’État de Virginie une peine de 30 ans de prison, selon un communiqué de presse publié par le Department of Justice (DoJ) des États-Unis ce 8 mai 2025. Cela pour avoir tenté de financer cette organisation terroriste avec des cryptomonnaies.
« Cet accusé a directement financé l’État islamique dans ses efforts pour commettre des atrocités terroristes ignobles contre des citoyens innocents en Amérique et à l’étranger. »
Pamela Bondi, procureure générale des États-Unis
Il convertissait des dons en cryptos pour les envoyer aux terroristes de l’État islamique
Les faits reprochés à Mohammed Azharuddin Chhipa concernent une période de 3 ans comprise entre octobre 2019 et octobre 2022. Ce dernier a été reconnu coupable d’un chef d’accusation de « complot en vue de fournir un soutien matériel à une organisation terroriste étrangère ». Mais également de quatre chefs d’accusation « de fourniture ou de tentative de fourniture d’un tel soutien ».
En cause, des dons collectés en ligne à l’aide de comptes sur les réseaux sociaux. Mais également en personne, lors de déplacements parfois très importants. Le tout pour un montant estimé à 185 000 dollars.
Ces dons ont été convertis en cryptomonnaies afin d’être envoyés à des destinataires en Turquie, puis transmis à des terroristes de l’État islamique en Syrie.
Les cryptomonnaies sont des moyens d’échange de valeurs comme les autres. C’est-à-dire que, comme des monnaies fiduciaires (dollar, euro…), elles peuvent malheureusement être utilisées à des fins illégales (liées au terrorisme, mais aussi au blanchiment, aux vols et autres arnaques). Cependant, encore une fois, ces utilisations illégales sont totalement mineures, puisqu’elles n’ont représenté (toutes confondues) que 0,14 % de l’ensemble des volumes d’échanges on-chain en 2024, selon un rapport de Chainalysis.
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