La guerre des cryptos – Les États-Unis ont annoncé des sanctions contre trois Nord-Coréens pour leur soutien présumé au Lazarus Group, une équipe de pirates informatiques nord-coréens tristement célèbre pour ses hacks crypto. Le département du Trésor américain affirme que ces personnes étaient liées aux réseaux d’entités de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) qui blanchissaient les cryptomonnaies volées ou déplaçaient des fonds illicites pour le compte du gouvernement. Explications.
Qui sont les 3 Nord-Coréens sanctionnés ?
Les trois personnes sanctionnées sont Cheng Hung Man, Wu Huihui et Sim Hyon Sop. En cause ? Leur rôle dans le mécanisme de blanchiment de cryptomonnaies volées. Ainsi, Cheng et Wu étaient des négociants qui facilitaient les transactions de cryptomonnaies pour Lazarus, tandis que Sim fournissait d’autres formes de soutiens financiers.
Dans les détails, l’enquête du Trésor a identifié plusieurs adresses bitcoin associées à Wu, tout en liant une adresse d’éther, d’Arbitrum (entre autres) à Sim. Le mode opératoire de la RPDC serait alors de faire embaucher ses informaticiens dans des entreprises américaines afin de pouvoir les voler. Un vrai cheval de Troie.
Ce coup de filet de la part des autorités américaines et le gel des actifs possédés par les 3 accusés soulignent une détermination déjà remarquée de la part du pays de l’oncle Sam. Alors que les cryptomonnaies n’y sont pas nécessairement vues d’un bon œil de la part du gouvernement américain, cette affaire conforte également les USA dans sa cyberguerre contre les pirates nord-coréens Lazarus.
Lazarus group : les terreurs de la crypto
C’est probablement le groupe de hackers le plus connu, Lazarus. Il a été accusé de mener des attaques de plusieurs milliards de dollars contre l’industrie cryptographique. Lazarus a par exemple, été à l’origine du célèbre hack permettant de dérober 625 millions de dollars d’actifs numériques au réseau Ronin, lié au jeu Axie Infinity. Les recettes de ces hacks financeraient le programme d’armement nord-coréen.
Par ailleurs, le Trésor, grâce à son action commune avec l’OFAC, affirme que ce groupe de pirates est contrôlé par l’organisation de renseignement de la Corée du Nord, le Bureau général de reconnaissance.
L’écosystème des cryptomonnaies a été fréquemment la cible des hackers pendant l’année 2022, une année catastrophique pour la DeFi en termes de pertes. La tendance pour l’année 202 semble indiquer que la tendance sera la même, de nombreux experts n’envisagent pas de changements majeurs pour 2023.
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