Les stablecoins, ces cryptomonnaies au cours stable, ont une place centrale dans l’écosystème crypto. En effet, ils offrent un refuge à la volatilité aux traders en temps incertains. En plus de cela, leur fonctionnement leur permet d’être plus efficaces que les devises traditionnelles dans de nombreux cas d’applications. En un an, ils ont connu un essor fulgurant, bien que certaines dynamiques, comme la dominance de certains acteurs, restent inchangées.
- Les stablecoins ont connu une croissance explosive, avec une offre totale atteignant 214 milliards de dollars, marquant une augmentation de 63 % en un an.
- L’USDC a fait une percée remarquable, doublant son offre totale et enregistrant 66 % du volume de l’industrie, bousculant ainsi la domination de l’USDT.
2024 : L’année des stablecoins
En ce début d’année 2025, l’heure est au bilan. Ainsi, les équipes de Artemis et Dune analytics ont joint leurs forces pour réaliser un rapport complet sur l’évolution des stablecoins entre février 2024 et 2025.
Ce rapport vise à observer l’évolution des stablecoins à travers plusieurs prismes. Et les résultats semblent des plus encourageants.
Le rapport commence par plusieurs records. D’une part, sur l’offre totale de stablecoin en circulation qui a passé la barre des 214 milliards de dollars. Cela marque une hausse impressionnante de 63 % en un an.
Et d’autre part, sur les volumes enregistrés en un an de 35 000 milliards de dollars. Ce qui implique une hausse de 115 % sur l’année écoulée.
« Ces chiffres soulignent le rôle croissant des stablecoins dans les paiements, les échanges et la finance décentralisée. Plus particulièrement, l’adoption institutionnelle s’accélère, avec des gestionnaires d’actifs, des fournisseurs de paiement et des institutions financières qui explorent de plus en plus l’intégration des stablecoins. »
En effet, il semblerait que les stablecoins attirent de plus en plus d’utilisateurs. Les adresses ayant échangé en stablecoin sont passées de 19,6 à 30 millions entre février 2024 et 2025. Soit une hausse de 53 %.
La domination des stablecoins centralisés
Sans grande surprise, les stablecoins centralisés dominent encore largement le marché. Ainsi, ces derniers cumulent 91 % des parts de marchés contre 9 % pour leurs alter egos décentralisés.
Une fois de plus, les dynamiques semblent inchangées quant à la domination de l’USDT, avec 64 % des parts de marchés. Toutefois, celui-ci parait être en perte de vitesse, car sa domination a chuté de 4 points en un an.
Et ce, au profit de son concurrent USDC, qui a vu son offre totale doubler de 28,5 à 56 milliards de dollars et comptabilise 24,5 % des parts de marchés.
Toutefois, il est important de noter que bien que l’USDC soit le stablecoin privilégié sur les plateformes d’échanges, l’USDT domine toujours les transferts en pair-à-pair.
Un nouvel arrivant, cette fois-ci décentralisé, fait parler de lui. Il s’agit de l’USDe du protocole Ethena, qui a vu son offre multipliée par 10, passant de 620 millions à 6,2 milliards de dollars. Toutefois, il reste encore anecdotique avec seulement 2,9 % des parts de marchés.
Une croissance qui s’est notamment faite au détriment de son concurrent DAI, rebrand en USDs, qui a vu ses parts de marchés diminuer de 2,1 %.
L’USDC fait trembler ses concurrents
Bien qu’il soit loin de l’USDT en termes d’offre totale, l’USDC a connu un essor important en 2024. Si bien, qu’il est le stablecoin qui enregistre le plus de volume de l’industrie avec 66 % du volume total.
« En termes absolus, le volume de transfert de l’USDC a bondi de 1 100 milliards de dollars à 2 700 milliards de dollars au cours de l’année. L’USDT a également doublé son volume de transfert, passant de 600 milliards de dollars à 1 200 milliards de dollars, mais sa part de marché a diminué de 36 % à 26 % en glissement annuel, bien qu’elle ait brièvement dépassé les 40 % au cours de l’été 2024. »
En pratique, cet essor est notamment dû à la stratégie d’expansion agressive de Circle. Depuis l’arrivée de Coinbase dans son consortium, Circle a multiplié les partenariats. Nous pouvons notamment citer les partenariats avec les géants des paiements Stripe ou MoneyGram.
De surcroît, Circle a su surfer sur les évolutions réglementaires. En effet, ses stablecoins USDC et EURC ont été les premiers de l’industrie à se conformer aux réglementations européennes introduites par la loi MiCA.
De son côté, l’Europe qui voit les stablecoins d’un mauvais œil souhaite mettre en place sa propre monnaie numérique de Banque centrale (MNBC). Toutefois, un sondage récent montre que 55 % des Européens ne veulent pas adopter cette dernière pour leurs paiements quotidiens.
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