Malgré les mises à jour qui s’enchaînent, Ethereum fait toujours face aux problèmes de scalabilité. Face à la complexification du réseau et à l’augmentation de la limite de gas, il est de plus en plus difficile d’opérer un nœud. Une composante au cœur de la décentralisation, car elle permet à quiconque de vérifier ses transactions sans reposer sur un service tiers. Face à l’augmentation des prérequis matériels pour opérer un nœud, Vitalik Buterin mise sur un nouveau type de nœud « partiellement stateless ».
- Ethereum a continué à rencontrer des défis de scalabilité malgré des mises à jour successives.
- Vitalik Buterin a proposé des nœuds « partiellement stateless » pour alléger les prérequis matériels et soutenir la décentralisation.
Nœuds locaux face à l’augmentation de la gas limit
En février dernier, la gas limit a été augmentée de 20 %. Cela signifie que les blocs peuvent dépenser 20 % de gas en plus. Et de ce fait, contenir plus de transactions. Une aubaine pour la scalabilité du réseau, mais qui ne vient pas sans contreparties.
En effet, cela augmente aussi les prérequis matériels pour opérer un nœud. Ce qui, in fine, impacte négativement la décentralisation.
Une situation qui a d’autant plus d’importance, que certains développeurs veulent faire augmenter la gas limit de manière exponentielle.
C’est pour résoudre ce problème que Vitalik Buterin a présenté une solution le 19 mai via le forum ETH Research.
L’une des idées principales de cette proposition est de limiter la quantité d’historiques que chaque nœud doit conserver. Pour cela, plusieurs méthodes sont abordées.
Comment réduire la quantité de données stockée par un nœud ?
Pour répondre à cette question, Buterin envisage plusieurs solutions selon leur imminence.
Les solutions à court terme
À court terme, Buterin propose de prioriser l’EIP-4444, qui permet aux nœuds de ne garder que les trente-six derniers jours de transactions. Cela réduirait considérablement l’espace disque nécessaire.
En parallèle, il propose de créer une solution de stockage historique distribuée. L’historique plus ancien serait ainsi stocké de manière partagée entre tous les nœuds du réseau. Ainsi, chaque participant contribue à la conservation des données, sans avoir à tout stocker lui-même.
Enfin, Buterin envisage de rendre le stockage de nouvelles données sur la blockchain plus coûteux. L’objectif étant de limiter la croissance de l’état global et de préserver la légèreté des nœuds.
Les solutions à moyen terme
Sur un temps plus long, Vitalik Buterin souhaite se tourner vers la « stateless vérification ». Un sujet abordé à maintes reprises par le fondateur d’Ethereum.
Pour ce faire, Vitalik Buterin imagine une nouvelle catégorie de nœuds, appelés « nœuds partiellement stateless ». Ces nœuds ne conserveraient qu’une partie de l’état de la blockchain, choisie par l’utilisateur en fonction de ses besoins.
Par exemple, un utilisateur pourrait décider de ne garder que les informations concernant ses propres comptes, certains tokens ou des applications spécifiques. Ainsi, il serait possible de continuer à vérifier les transactions et à interagir avec la blockchain de manière autonome, tout en réduisant la charge de stockage et de calcul.
En pratique, cette solution présente de nombreux avantages. Elle permettrait de rendre la gestion d’un nœud beaucoup plus accessible, même pour des utilisateurs disposant de peu de ressources informatiques. Elle améliore la confidentialité en ouvrant la porte à quiconque d’opérer un nœud. Enfin, elle participerait à maintenir la décentralisation du réseau, en évitant que seuls de grands acteurs puissent opérer des nœuds complets.
De son côté, le réseau Ethereum vient de déployer une mise à jour de taille avec le hard fork Pectra. Désormais, les développeurs se penchent sur la prochaine étape importante : Fusaka.

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