Il est rare que l’on se balade tranquillement sur Farcaster (un réseau social décentralisé) et que l’on tombe nez à nez avec une réflexion de l’un des esprits les plus brillants de la crypto. C’est pourtant ce qui est arrivé. Vitalik Buterin, le papa d’Ethereum, a partagé son avis sur les fameux « marchés de prédiction », ces plateformes où l’on parie sur l’avenir de l’économie ou de la politique.
Et sa conclusion est aussi directe que déconcertante : pour lui, ces marchés sont carrément « peu attrayants pour le hedging ».
- Vitalik Buterin a exprimé des réserves sur l’attrait des marchés de prédiction pour le hedging, soulevant une critique surprenante sur leur manque de rendement.
- Le volume de transactions de Polymarket a diminué en juillet, bien que le nombre de traders ait curieusement augmenté, révélant une tendance intrigante dans le comportement des utilisateurs.
Le hedging, une stratégie pour les malins
Pour ceux qui n’ont pas fait polytechnique, le hedging est une stratégie qui consiste à se protéger contre un risque de marché. C’est la ceinture de sécurité financière : vous achetez un actif pour couvrir les pertes potentielles d’un autre actif que vous possédez déjà. Par exemple, si vous pariez sur le fait que le Bitcoin va chuter, vous pourriez faire du hedging en vous couvrant.
Vitalik Buterin avance un argument implacable pour expliquer son manque d’enthousiasme. Il explique que la plupart des marchés de prédiction n’offrent pas de rendements financiers, contrairement à d’autres actifs. Concrètement, si vous utilisez un stablecoin (une cryptomonnaie stable) comme l’USDC pour parier, vous perdez un rendement d’environ 4 % par an, alors que la même somme sur d’autres protocoles DeFi pourrait vous rapporter de l’argent pendant ce temps-là. Une perte sèche qui rend, selon lui, la participation à ces marchés, au final, moins intéressante.
L’énigme Polymarket : Moins de volume, plus de monde
Ce commentaire de Vitalik est d’autant plus pertinent que la principale plateforme de marchés de prédiction, Polymarket, vient de voir son volume de transactions stagner, voir chuter légèrement, en juillet. De 1,16 milliard de dollars en juin, il est passé à 1,06 milliard en juillet.
Mais c’est là que l’histoire se complique, et que le sens de l’observation de Vitalik prend tout son sens. Le nombre de traders actifs sur la plateforme a, lui, augmenté, passant de 242 340 en juin à 286 730 en juillet.
Comment est-ce possible ? C’est simple. Le trader moyen a misé de plus petites sommes, ce qui a entraîné une baisse du volume total, malgré l’afflux de nouveaux utilisateurs. Pour Vitalik, si l’on ajoute à ça le manque de rendement, cela devient un frein.
Mais tout n’est pas perdu. L’homme fort d’Ethereum espère que les développeurs des marchés de prédiction trouveront une solution. Affaire à suivre.
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