La Chine veut appliquer le crédit social dans le metaverse

« Maintenir l’ordre et la sécurité du monde virtuel ». C’est pour votre bien. Il ne faut pas s’inquiéter. Si la Chine veut transposer ses standards de surveillance et de contrôle dans les futurs mondes virtuels, c’est simplement pour mieux protéger sa population. L’empire du Milieu l’assure : le métavers a besoin de règles strictes pour pouvoir se développer dans de bonnes conditions. Et les autorités de Pékin ont pas mal d’idées à faire valoir dans le domaine, comme l’identification ou l’application du crédit social. Les technologies de la blockchain permettent le meilleur comme le pire en termes de libertés individuelles. Et en choisissant de développer son yuan numérique et un métavers totalement corseté, la Chine a d’ores et déjà fait son choix. Direction l’autre côté de la Grande Muraille pour voir à quoi pourrait ressembler notre futur.

La Chine veut aussi surveiller sa population dans le metaverse…

Quand on parle de crédit social, on peine à imaginer, vu d’Europe, ce que cela représente en termes de surveillance des plus d’1 milliard et demi d’habitants du deuxième pays le plus peuplé du monde. Dans les grandes lignes, les citoyens se voient attribuer une note qui pourra varier en fonction de leur comportement dans la société. Remboursement de dettes, infractions diverses et variées, actes délictueux sur la voie publique… Chaque fois, le score sera réévalué à la baisse ou à la hausse à grands renforts de vidéosurveillance et de big data. Véritable cauchemar tout droit sorti des pires œuvres de sciences fiction, le crédit social est un puissant moyen de contrôler la population.

Crédit social et identification physique : les deux principaux axes du contrôle à grande échelle de la population

Mais non contente de l’appliquer dans la vie de tous les jours, la Chine se verrait bien transposer ce fonctionnement dans les métavers à venir. China Mobile, par exemple, a proposé que l’identification des utilisateurs soit conditionnée par des « caractéristiques naturelles », mais aussi des « caractéristiques sociales ». Derrière cette novlangue réjouissante se cache l’idée d’une connexion liée à la reconnaissance biométrique, mais surtout au crédit social. Tout comme on peut refuser à un mauvais citoyen chinois d’acheter un billet d’avion ou d’accéder à un emploi, il sera simple de bloquer un utilisateur du métavers qui n’aurait pas rempli les conditions requises.

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… et voudrait que le monde entier en fasse autant

Inutile de vous préciser que les opposants politiques, les activistes des droits humains ou certains leaders d’organisations syndicales ou simples militants seront particulièrement concernés par ce projet. Il n’est pas question que le métavers servent de caisse de résonance aux opposants au régime central.

Mais non contente de contrôler son ou ses métavers, la Chine voudrait bien que ses standards soient adoptés par le reste du monde. C’est le sens d’une réunion organisée au début du mois de juillet par l’Union internationale des télécommunications (UIT), une agence des Nations Unies, au cours de laquelle les spécialistes chinois ont fait de multiples propositions, dont l’identification et l’utilisation du crédit social étant les principales.

Prenons l’exemple d’un utilisateur prénommé Tom « qui répand des rumeurs et crée le chaos dans le métavers », peut-on lire dans le document. « Le système d’identité numérique permettrait à la police de l’identifier rapidement et de le sanctionner ». Puisqu’on vous dit que c’est pour vous protéger !

Ce monde merveilleux, la Chine voudrait qu’il devienne réalité pour l’ensemble des utilisateurs des futurs métavers aux quatre coins de la planète. C’est pour cela qu’elle est si active au sein de l’UIT et qu’elle espère convaincre les autres acteurs du bien fondé de son système. Cependant, certains experts concernés par les travaux de l’agence de l’ONU voient clair dans le jeu de Pékin, et tentent de s’y opposer.

« Imaginez un métavers où vos protocoles d’identité sont définis et surveillés par les autorités chinoises. Chaque gouvernement doit vraiment se demander si c’est le genre de monde virtuel dans lequel nous voulons vivre ? ». Ces mots anonymes d’un participant aux discussions en disent long sur la lutte d’influence qui se joue dans les coulisses et sur les risques d’une sinisation du web 3.

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